Saint Sever : Miguel Angel Perera sort en triomphe des arènes Henri Capdeville

Curro Diaz le plus en vue. GALERIE PHOTOS
Saint Sever-Perera-2017

Pour la deuxième année consécutive, la commission taurine extra-municipale proposait une corrida de toros pour les fêtes de la Saint Jean, en lieu et place de la novillada et en proposant au public de voir une figura au cartel. A l’issue du paseo, une minute de silence fut respectée à la mémoire du maestro Ivan Fandiño. 2/3 d’arène environ. Temps lourd et nuageux.

Toros d’El Pilar de présentation correcte du point de vue trapio mais aux cornes souvent abîmées voire…manquant de force dans l’ensemble, fades. Tous furent monopiqués et de façon très légère. Meilleurs les deux derniers nobles avec du fond.

Curro Diaz (1 oreille et ovation) est le torero qui fera sans doute le plus de paseo cette saison dans le sud ouest. Mais cela ne l’empêche de toréer toujours avec la même classe quelque que soit la ganaderia qu’il affronte. Il reçut son premier adversaire, possédant une corne droite plus qu’abîmée, avec douceur et toreria. Mais le Pilar est faible et permet peu malgré la précision et l’élégance du torero de Linares qui s’y repris à deux fois pour loger une lame entière et obtint à la surprise générale l’oreille plus que généreuse de la présidence et non celle du public qui ne demandait pas grand-chose. Face au quatrième, il fut discret cape en main. Après la monopique du jour, sa faena fut allurée, parsemée de gestes de classe mais qui ira a menos. Son adversaire manqua de force et de fond. Il fut déficient avec les armes et perdit le bénéfice du travail effectué.

Miguel Angel Perera (silence et 2 oreilles) affronta d’abord un adversaire d’une extrême faiblesse. Son picador parvint même à le piquer tout en regardant son maestro pour le dosage. Il s’essaya dans la chirurgie réparatrice afin de maintenir son opposant sur ses quatre pattes. Face au cinquième qu’il brinda au public, il fut appliqué et dominateur mais toréant toujours de profil et distant en gardant la jambe en retrait. Ce qui lui permet certes de donner de la profondeur à ses muletazos mais sans dévier la charge du toro qui reste rectiligne et non incurvée. Son estocade d’effet rapide lui valut deux trophées généreux.

José Garrido (silence et silence après avis) triomphateur l’an passé et la veille à Badajoz, ne montra pas son meilleur visage malgré des séquences de qualité. Le troisième toro est faible et fade et la faena ne put pas décoller malgré le soutient de la présidence qui fit jouer la musique (par ailleurs excellente hier) en fin de faena sans justification. L’ultime toro, un burraco, sortit avec vivacité, auquel José Garrido servit une grande série de véroniques avec classe, profondeur et temple. Le Pilar fut intéressant sous le fer mais on ne put vérifier sa bravoure par la suite. Le début de faena à genoux du torero de Badajoz laissa envisager le meilleur. Mais par la suite il perdit du terrain, fut brusque et passa quelque peu à côté de son adversaire et laissa envoler le triomphe. 

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