Détails de classe de P.Aguado. GALERIE PHOTOS

La corrida présentée dans les arènes de Dax n’était pas celle imaginée par la commission taurine lors de la confection des cartels. Des imprévus, dont il faut faire face au dernier moment, sont venus contrarier les plans des organisateurs. Tout d’abord le lot initialement prévu d’El Parralejo, ne put passer la frontière suite au moustique qui touche les régions d’Espagne. C’est un lot de la ganaderia d’El Pilar qui a été choisi en remplacement. Puis le maestro Daniel Luque, pièce maitresse dans la féria dacquoise, blessé, a dû être remplacé par le biterrois Sébastien Castella. Finalement un cartel ressemblant à une tarde sévillane où les trois toreros ont tenté d’embellir la tarde. Ils furent invités à saluer à l’issue du paseo. Sébastien Castella, refusa par politesse de sortir par la grande porte.

Beau temps et arènes pleines une nouvelle fois. Présidence : Franck Lanati.

Les toros d’El Pilar, insuffisamment présentés pour une arène de première catégorie, ont manqué de force et de combativité malgré un fond de noblesse mais sans transmission. Ils furent, malgré tout, économisés sous le fer, où ils tentèrent de fuir par moment. Seul le premier montra une certaine classe dans ses charges avant d’aller rapidement à menos.

Sébastien Castella (vuelta et 2 oreilles après avis) a maitrisé son sujet lors de ses deux prestations. Face au noble premier, il lia des séries droitières de qualité avec transmission car le toro humilia avec classe. A gauche, le toro fut plus rétif et la faena alla a menos. L’épée dans la soute lui fit perdre le trophée. Le quatrième exemplaire montra rapidement des signes de faiblesse. Après l’avoir économisé sous le fer, le biterrois débuta au centre par des cambiadas les pieds joints dans la montera. Il conduit ensuite la charge avec précision et douceur, la muleta basse et le corps relâché. Il fut récompensé de deux trophées après une lame en place.   

Pablo Aguado (1 oreille et silence) se montra à son avantage cape en main pour un quite en douceur en réponse à celui de Tomas Rufo. Face à un adversaire noble mais fade, il servit une faena, bien menée en douceur, parsemée de détails de classe personnelle. Faena manquant de transmission mais conclue efficacement. L’oreille est accordée après une pétition minoritaire. Il fut sans option face au faible cinquième devenu rapidement invalide. Il dut abréger.

Tomas Rufo (vuelta et silence après avis) hérita d’un opposant qui semble trainer les pattes. Il tira des muletazos méritoires, mais trop souvent excentrés, avec le bout de la muleta qui ne lui permit pas de mettre du relief à son travail. L’épée sur le côté ne lui permet pas d’obtenir un trophée. Le dernier toro fuit l’appel du picador puis sortit seul du peto. Rufo tenta de mettre de l’enthousiasme avec une première série à genoux profonde. Le toro s’éteint rapidement pour une fin de faena brouillonne de la part du torero de Talavera de la Reina.

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