En matinée, oreille pour Molina et Gutierrez. GALERIE PHOTOS
Pour la dernière corrida de la feria, la porte principale est restée fermée. Un retour à la normale où le soleil n’aura brillé ni dans le ciel ni sur le sable. La course, télévisée par Movistar, est à oublier. Ciel nuageux et température agréable voire presque frisquette pour la saison en comparaison à la veille. Arènes combles. Les Calientes ont joué l’Agur Jaunak après la course en guise de final sans le défilé habituel tant attendu par tous. Le meilleur moment de la tarde. Présidence Jérôme Sarciat.
Les toros de Santiago Domecq furent de présentation moyenne, aux cornes modestes, le premier ressemblant à un novillo du matin. Ils firent illusion à leur sortie en piste, déboulant souvent plein gaz, firent le job au cheval avant de s’éteindre au dernier tiers sans carburant.
Miguel Angel Perera (silence et silence après avis) est passé à Dax sur la pointe des pieds sans faire de bruit. Il abrégea son premier combat avant de faire quasiment une copie en noir et blanc de la faena précédente de Juan Leal. Même quite, même début de faena à genoux et au même endroit, final sans épée similaire aussi. Il hérita d’un lot noble mais sans moteur.
Juan Leal (1 oreille et ovation) reçut à genoux son premier opposant avant de débuter également de rodillas au centre de la piste par une passe dans le dos. Faena rythmée mais avec un manque de douceur et qui fut mal conclue. Le bajonazo après un pinchazo aurait dû le priver de récompense…Face au fade cinquième, il fut sans option et s’imposa un petit final tremendiste pour capter l’attention du public mais qui le divisa.
Gines Marin (1 oreille et silence après avis) réalisa deux faenas sans émotion. Les séries sont données correctement mais sans saveur particulière. Quand le public regarde plus l’harmonie jouer que le torero, cela montre que le trophée octroyé par la présidence n’a pas plus de saveur non plus.
Dernière corrida à oublier en attendant le retour des toros pour Toros y Salsa.
En matinée, José Fernando Molina et Leandro Gutierrez coupent une oreille
Pour la novillada piquée du matin, le protégé du jeune Manuel Perera, le maestro Juan José Padilla fut acclamé dès son entrée au callejon avant le paseo. L’ovation fut tellement grande, qu’il dut entrer en piste pour saluer. Présidence Hugo Lavigne.
4 novillos de Zacarias Moreno furent de présentation correcte mais hétérogène au niveau des armures. Ils ont montré quelques bonnes dispositions aléatoires mais manquant de fond et de bravoure.
Jean Baptiste Molas (silence) fut très discret. Il fut quelque peu en difficulté, se faisant accrocher les leurres sans rentrer dans les terrains non plus.
José Fernando Molina (1 oreille) fut enthousiaste et se comporta en vrai novillero. De l’envie, des qualités et des erreurs logiques. Il alla recevoir son adversaire à porta gayola. Le novillo est manso au cheval mais mobile par la suite. Molina lia de bonnes séries sur les deux bords avec profondeur, et l’envie de triompher.
Manuel Perera (ovation) alla aussi à porta gayola, avec l’envie de triompher également, en restant debout capote dans le dos. Après un début de faena à genoux, le novillo s’éteint rapidement et se montre court de charge. Le protégé de Padilla se livra alors à une faena tremendiste mais plus brouillonne que de domination.
Leandro Gutierrez (1 oreille) livra une prestation honorable et appliquée dans ses gestes. Conseillé par Alberto Aguilar, le mexicain construisit une faena intelligente avec douceur mais qui manqua de transmission. Il conclut d’une bonne épée.