Saint Martin de Crau : seule oreille pour A.Lamelas face aux décevants Saltillo

Important lot de Valverde en matinée

Saint Martin de Crau-Lamelas-Saltillo

Photo et CR : Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)

Une seule oreille pour Alberto Lamelas dans une décevante corrida de Saltillo mais les meilleures séquences sont à mettre au crédit de Damian Castaño qui malheureusement a échoué avec les épées, écoutant même les trois avis à son second. Quant à Tibo Garcia, pas particulièrement gâté au sorteo, il a justifié sa place pêchant lui aussi avec les aciers.

Déception avec ce lot de Saltillo de très belle morphologie, mais ne donnant pas beaucoup de jeu, n’offrant non plus guère d’émotion face à la cavalerie, décasté et manso la plupart, surtout les deux derniers, le froid glacial n’aidant pas non plus à faire croître l’intérêt du final. La Unica de Saint Martin de Crau n’ayant toujours pas débusqué le chat noir du dérèglement climatique qui sévit depuis 29 ans pour la Feria de La Crau

Alberto Lamelas verra son banderillero Fernando Perez sauvé d’un mauvais coup par un quite salvateur de Tibo Garcia, glissant en banderillant un toro à charges réduites, que le torero de Jaen prolongera un peu en fin de parcours, liant même une paire de série autant avec le leurre qu’avec la voix avant d’en finir au 2eme essai. Il coupera la seule oreille du jour au 4eme qui livrera un bon combat au cheval, surestimée la 3eme rencontre. Le Saltillo, peu enclin a se livrer sur les deux rives, se livrera un petit peu plus grâce à la muleta de Lamelas gardant la tête haute tout en réduisant progressivement ses charges jusqu’à avertir sans frais le torero qui conclura d’une épée plus efficace qu’orthodoxe.

Superbement reçu par Damian Castaño, le second permettra les meilleurs moments de toreria après une entame autant efficace qu’allurée, le tout rehaussé de quelques naturelles relâchées du meilleur effet. L’épée hélas une première fois ne sera pas au rendez.  Son manso de second jouera du couvre-chef avec violence devant le salmantino qui le toréera coiffé de sa montera en essayant de le retenir dans sa muleta et corrigeant quelque peu ce fuyard qui réagira avec des retours de plus en plus tordus. Et son actuaccion sera malheureusement ternie par une déroute avec les épées jusqu’aux trois avis fatidiques.

Le troisième laissant entrevoir des possibilités à Tibo Garcia qui l’entreprendra de belle manière, mieux de la droite, y rajoutant quelques improvisations bienvenues pour compenser la baisse de régime du Saltillo. Pour lui aussi l’épée ne fut pas rendez-vous. Il touchera en second le pire du lot, décasté au possible, cherchant sans cesse à fuir le combat la tête herchant les nuages, ne lui offrant aucune option malgré la volonté du nîmois qui l’occira en trois essai…

Six toros de Saltillo, très bien présentés, bien que, le premier présenta un piton droit escobillé, de peu de jeu dans l’ensemble, de meilleures conditions le second. Pst: N. Petriat. Salut de Thomas Ubeda au 3eme. Vent violent en rafale et temps plutôt frisquet, froid sur la fin, pour le public qui remplissait les arènes aux quatre cinquièmes.

Alberto Lamelas (Saluts et oreille)

Damian Castaño (Silence et silence après les 3 avis)

Tibo Garcia (Silence et silence)

RESUME VIDEO DE FERIA TV

En matinée, C. Jaume et N. Julian se justifient devant un important lot de Valverde…

Pas évident pour les deux novilleros français de triompher d’un lot qui physiquement aurait fait faire quelques cauchemars à plus d’un et qui moralement n’était pas des plus évident de part leur fond de race, à l’exception du 4eme le meilleur de l’envoi. Et comme La Unica semble avoir passé un pacte avec le diable Météo et son cousin Mistral, leur mérite en est d’autant à valoriser. A la décharge de Clémente Jaume et de Nino Julian, un usage mal assuré de l’épée, les privant de meilleures récompenses.

Les novillos porteurs du fer de Valverde ont parfaitement commémoré les 77 ans d’ancienneté à Madrid de ce fer mythique. Quatre novillos superbement présentés, le plus harmonieux le quatrième, avec un certain fond de caste, pas toujours à bon escient et dominé par un excellent troisième, “Tabaco”, honoré d’une vuelta posthume.

Reçu d’une larga de rodilla, le 1er ira a mas lors de ses deux rencontres avec le picador avant que C. Jaume en tire de valeureuses séries, essentiellement droitières, le Valverde se retenant peu à peu dans la muleta du biterrois. Il verra sa taleguilla ouverte en deux après une épée glissée qui aurait pu lui réserver un mauvais sort, en terminant de ¾ de lame au 4eme essai. Il héritera en second d’un novillo important, qui, bien que mal piqué, conservera jusqu’au sa noblesse et de la classe, dont Clémente Jaume ne profitera pas suffisamment. De bien meilleure façon à gauche, se montrant un peu trop électrique sur l’autre rive. L’épée à nouveau le privera de trophée.

Le second ira fort se mesurer à la cavalerie en deux occasions, bien que de forces limitées. Après un tercio de banderilles ovationné de Nino Julian, le Valverde se laissera faire mais sans vraiment s’impliquer dans les muletazos, finissant de plus en plus compliqué sur sa corne droite ou il réduira peu à peu ses charges. Après un pinchazo, le nîmois s’engera pour loger une entière, y laissant au passage sa taleguilla avec en prime une cogida sans conséquences. Physiquement toro, le dernier de la course, prendra trois piques, les deux dernières, la seconde surtout avec une superbe arrancada du centre, valant le soutien de la musique pour souligner le tercio à charge de Gabin. Toujours décidé avec son esprit novillero qui connecte avec les tendidos, Nino Julian aura à composer avec un novillo qui paraissait se laissé faire mais humiliant guère et peu évident à calibrer, de meilleure contenance à droite ou il lia de méritoires séries avant de conclure d’une lame trasera suffisante.

Quatre novillos du fer de Valverde, superbement présentés, plus proches du toro que de l’utrero, formant un lot, intéressant pour l’aficionado, plus que pour les jeunes novilleros, dont on mettra en avant le fait d’avoir accepté de s’y mettre devant, et qui plus est, dans des conditions climatiques défavorables, étant obligé de toréer à l’abri de violentes rafales.. Sobresaliente : Pablo Jaramillo. Vuelta au 3eme novillo, “Tabaco” N°32.

Pst : E. Parra. Prêt d’une demi entrée sous un mistral violent, obligeant les faenas à se dérouler dans un tiers plus abrité. Minute d’applaudissements à la mémoire de l’ancien président de La Unica, Pierre Doumenc.

Clemente Jaume (Salut après avis et vuelta après deux avis)

Nino Julian (Salut après avis et vuelta)

RESUME VIDEO DE FERIA TV

Les commentaires sont fermés.