Il coupe trois oreilles. GALERIE PHOTOS
Le portugais de l’école taurine de Badajoz, Tomas Bastos a survolé la tarde, montrant classe et domination face à ses deux adversaires. Il y a eu moins de monde dans les tendidos que l’an passé, moins de 2/3 d’arènes environ sous des températures caniculaires. En matinée, c’est le jeune Pablo Hernandez qui est sorti en triomphe d’une bonne novillada d’Alma Serena. L’après midi les novillos de Valdefresno ne furent pas aussi bien présentés que les années précédentes, qui faisait la renommée de cette novillada des fêtes.
Présidence : Lionel Lohiague
Les erales de Valdefresno de présentation correcte, furent de comportement varié. Ils ont manqué de force, parfois violents et exigeants dans leurs charges, avaient une tendance à partir aux planches. Le noble troisième novillo fut crédité d’une vuelta posthume généreuse.
Andoni Verdejo (1 oreille et ovation après avis) accueillit par véroniques le premier exemplaire de la soirée, distrait, et sans grandes qualités, restant sur la défensive. L’aturin débuta par le bas, et donna des derechazos appliqués mais accrochés sans pouvoir donner du liant. Il se montra plus autoritaire face au quatrième manso, fuyant aux planches. Après un début hésitant, il s’affirma et domina avec autorité son adversaire avant de pouvoir distiller quelques gestes allurés en fin de faena. Malheureusement, il perdit un trophée avec les aciers.
Salvador Herrero (silence après avis et silence) servit une belle série de véroniques lors de la réception de son premier eral, qui s’employa. Mais l’animal montra de la faiblesse malgré une certaine classe dans ses charges, museau au sol, avant de fléchir des antérieurs. Herrero donna une faena irrégulière, se faisant désarmer. Faena sans transmission avant d’échouer avec les épées. Le cinquième novillo fut violent dans ses charges et montra vite des signes de mansedumbre. L’élève de l’école taurine de Salamanque resta brouillon.
Tomas Bastos (2 oreilles et 1 oreille) fut le plus en vue dans tous les tercios. Bon capeador, il banderilla avec brio ses deux adversaires mais sur la même corne à chaque fois. Il débuta sa première faena à genoux au centre, puis lia des belles séries profondes sur les deux bords, avec domination et classe. Il profita de la noblesse de son adversaire pour servir des changements de main templés et de bons goûts. L’épée tombée mais rapide ne le priva pas d’une double récompense. Vuelta posthume généreuse pour le Valdefresno. Il accueillit l’ultime avec classe et originalité. Après trois belles paires de banderilles, il prit rapidement la commande du combat, montra la marche à suivre à un novillo qui manqua de parcours. Il réduit alors les distances, garda son adversaire, avec des tendances à vouloir partir aux tablas, près de lui. Bernadinas serrées et une demie lame au second envoi conclurent la soirée.
Il fut déclaré, sans surprise, triomphateur de la journée.