Le mouchoir orange gâche la fête (vidéo)
CR et photo : Toreria.net
Comme il y a 15 jours à Arles, il aura fallut attendre le dernier toro pour avoir un grand toro avec une excellente mise en bouche avec le bon second et quatre autre manquant de race malgré un fond de noblesse. Comme il y a 15 jours, le fils-mayoral se fit conspuer pour venir inopinément saluer en piste à la fin de la course… Le lot de Robert Margé, de petite maille, bien présenté malgré des poids annoncés surestimés, a été dominé par deux toros du lot de Manuel Escribano, le dernier étant même indulté sous une grosse contestation, valant au palco une forte bronca plus que justifiée, « Fiscal », n°52 né en avril 2010 noble, mobile inlassablement et transmettant beaucoup, ayant quasiment échappé au tercio de pique réduit à un simulacre…. Une vuelta posthume aurait bien mieux terminée la fête, M. Escribano, supérieur face à lui, étant « contraint » de laisser ses trophées sur le sable à cause d’une décision bien mal venue. Côté torero, un mano à mano sans competencia et nettement dominé par le protégé de Robert Piles mieux servit certes mais qui afficha plus d’entrega qu’Antonio Ferrera dont la sortie à hombros s’avérait généreuse, l’extremeño par correction commençant à quitter l’arène à pieds avant d’être repris par les capitalistas.
Antonio Ferrera (1 oreille, silence et 1 oreille) Le 1er prit une pique avec de bons principes et après un bon tercio de banderilles en commun, il s’avéra miron, ne se livrant vraiment jamais dans la muleta de Ferrera, de meilleur son à gauche, tué d’une entière efficace. Le 3° manso, essayant même de passer par-dessus la cavalerie sera brindé à Juan Bautista après un tercio de banderilles « zebulonesque » à cornes passées. Le Margé, gardant la tête haute à la sortie des passes, s’avéra court de charge, protestant dans le leurre, mourant dans l’indifférence d’une entière et d’un descabello. Voulant un peu forcé le triomphe, A. Ferrera se montra décidé mais pueblerino au premier tiers avec une seule pique mais prise avec vigueur et après un tercio enlevé avec les palos, tout se dilua à cause d’un toro en querencia qui n’enchaînait pas, s’arrêtant à mi-passe. Conclusion par un bajonazo de gala qui n’empêcha pas une oreille d’etre accordée…
Manuel Escribano (1 oreille, silence et trophées symboliques) Le torito sortie en second, sera très bien réceptionné et ira par deux fois fort au cheval pour deux piques légères. Du partage des banderilles on retiendra un époustouflant quiebro por dentro à la troisième paire, valant au torero de Gerena une première grosse ovation. La faena sera templée et bien liée sur les deux bords, avec plus de douceur en fin de parcours, le Margé répondant parfaitement aux sollicitations avec d’excellents principes avant d’être tué d’une entière en place après un mete y saca et d’être fortement applaudit à l’arrastre. Le 4° freinera d’entrée dans le capote et protestera même dans le peto pour une monopique. Il se retiendra aussi dans la muleta, n’offrant guère d’option à M. Escribano qui s’en débarrassera d’une demi-lame et d’un descabello. Il reçut le joli dernier de deux largas de rodillas, enchaînant véroniques à genoux et debout avant un simulacre de piques. Mobile et galopant avec vigueur il mit la cuadrilla en difficulté par sa combattivité et permit un bon tercio de banderilles à charge de l’andalou. La faena commença à genoux au centre et culminera par une grande série droitière au deux tiers, Escribano s’entendant à la perfection avec un grand adversaire dont il se fit le complice et ce sur les deux rives… La fête sera en partie ternie par la décision du palco… Dommage…
http://fr.feria.tv/video-2853_escribano-indulte-fiscal-de-marge.html