Mont de Marsan : Manzanares triomphe, Thomas Dufau pinche la gloire

La douceur d’une Madeleine. GALERIE PHOTOS
Mont de Marsan - Manzanares-Cuvillo

Toujours un temps couvert et orageux pour la deuxième journée des fêtes de la Madeleine, les arènes sont pleines et saluèrent Enrique Ponce à l’issue du paseo pour sa prestation de l’an passé.

Les toros de Nuñez del Cuvillo de présentation correcte, mieux que ceux de la veille, donnèrent du jeu, nobles et collaborateurs mais faibles et manquant de piquant. Le troisième exemplaire «  Hoacino » fut crédité d’une vuelta posthume anecdotique pour sa noblesse.

Enrique Ponce (silence et 1 oreille après 2 avis) ne fait pas le paseo avec l’esprit d’un retraité mais bel et bien d’un torero mature, avec l’envie de triompher et de se faire plaisir. Sans réelle option face à son fade premier adversaire, il donna une leçon de domination face au quatrième, peu combatif. Après un début de faena discrète mais appliqué, il prit le temps d’apprendre au toro la façon de charger parvenant en fin de faena à lui voler une série de naturelles de hautes tenues grâce à son savoir faire avec classe et douceur. 

José Maria Manzanares (2 oreilles et ovation) montra de l’élégance et de la douceur mais oublia aussi de se centrer. Son premier opposant bravito sous la première pique, se montra faible et fade. La « concha flamenca » de l’orchestre montois rythma sa faena, et lui donna l’inspiration. Son entière dans le mille mit le public dans l’euphorie et obtint deux oreilles généreuses. Il fut appliqué dans la lidia face au cinquième, mais le Cuvillo manque de fond et de saveur. Faena discrète du torero d’Alicante qui conclut cependant d’une nouvelle bonne épée comme un grand matador.

Thomas Dufau (1 oreille après avis et silence) revenait en piste après sa blessure dans les arènes d’Eauze. Il montra son envie de triomphe en allant accueillir son premier adversaire à porta gayola. Après un brindis aux chirurgiens, il débuta sa faena par des cambiadas au centre de la piste puis donna de la distance au toro. Thomas servit des séries rythmées avec profondeur et temple, comme ce superbe pecho au ralenti. Sa faena ne baissera pas de rythme, bien soutenue également par l’orchestre montois, pour sans doute la meilleure prestation du landais depuis son alternative. Malheureusement il pincha 2 fois et vit se refermer la grande porte. Face à l’ultime, faible et fade, il fut sans option mais tua bien cette fois-ci au premier coup…Thomas aura cette fois ci marqué des points et sans suture.

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