Mont de Marsan : Emilio de Justo triomphe face aux très intéressants Victorino Martin

Alberto Lamelas coupe une oreille. GALERIE PHOTOS
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En cette journée de fête de « l’esprit Sud », les différentes cultures landaises et gasconnes s’étaient réunies ce samedi 01 octobre devant les arènes du Plumaçon pour défendre leurs traditions : rassemblement des chasseurs, coursayres, tauromaches, agriculteurs…afin d’exprimer le ras le bol des interdits des bobos parisiens qui tentent d’uniformiser notre société. La pluie accompagna la manifestation mais cessa juste avant le paseo qui fut décalé du 1/4heure landais. Environ ½ arène malgré la fraicheur.

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Avant l’heure du paseo, un hommage fut rendu à Victorino Martin fils par les clubs taurins du sud ouest. Délocalisé à Mont de Marsan pour des questions d’égo mal placés de la part du maire de Saint Sever, Victorino Martin a envoyé un lot digne de pouvoir sortir pour les fêtes de la Madeleine. Il fut même mieux présenté que celui de l’an passé dans ces arènes.

Pour la première fois dans l’histoire de la tauromachie, l’écarteur landais Baptiste Bordes de la ganaderia Dargelos a effectué un écart à tous les toros. Le premier donna le ton de la tarde, près des cornes, il reçut une forte ovation et fut obligé de saluer. Une performance inédite qui fut un succès.

Les toros de Victorino Martin, bien présentés, dans le type de la maison, hormis le premier aux cornes abimées, eurent des comportements variés, plutôt discrets sous le fer mais donnèrent une certaine émotion soit par leur faculté à embestir soit par le danger qui firent leur réputation.

El Cid (silence et silence après avis) est le torero en pleine forme du moment, triomphant partout en Espagne, les aficionados espéraient assister à sa résurrection en France. Son premier adversaire « Ordenado » se montra très rapidement court de charge et compliqué. Manuel fut appliqué mais ne put lier les séries et servit quelques naturelles isolées de qualité. Face au sérieux quatrième « Madero », qui ne s’employa pas totalement sous le fer, il débuta parfaitement sa faena laissant espérer le meilleur. Mais il ne pesa pas sur son adversaire qui ira lui à menos pour finir distrait. Le Cid fut long avec les armes sur ses deux toros.

Emilio de Justo (2 oreilles et vuelta) fur la grande révélation pour les aficionados. Après son triomphe à Orthez au mois de juillet, le torero de Caceres avec un répertoire classique a séduit toutes les arènes par sa classe. Son premier adversaire « Vencedor » poussa légèrement sa première rencontre avec la cavalerie. A droite, le Victorino charge le museau au sol, Emilio de Justo le conduit avec classe et temple pour des séries vibrantes. A gauche, il fut plus compliqué et conclut d’une entière foudroyante qui fit tomber logiquement les deux mouchoirs blancs. Appliqué dans la lidia, il mit parfaitement en suerte le cinquième Victorino « Milhojas » qui fut bien piqué par Gabin Réhabi. Exigeant et compliqué à gauche, Emilio de Justo se montra volontaire et combatif, livrant des séries méritantes à tribord. Il conclut en deux temps par un bajonazo qui le priva d’un possible trophée.

Alberto Lamelas (ovation et 1 oreille après avis) revenait au Plumaçon après son combat héroïque face aux Miuras. Son premier adversaire « Migrador » ne fut pas une partie de plaisir pour Alberto qui fut comme à son habitude volontaire et combatif. Le toro serra à chaque passage le torero comme les toros d’antan qui fit la réputation de la ganaderia. Il lui fut impossible de lier deux passes d’affilées et resta sur ses gardes. Face au sixième qui alla à trois reprises au cheval, Alberto toréa cette fois-ci avec douceur, parvenant à enchainer de belles séries de naturelles en lui laissant constamment la muleta sous le museau, profitant ainsi de la belle charge du Victorino qui manqua un peu de fond pour élever la faena d’un cran.

Une belle après midi qui fut sans doute la meilleure course cette année dans les arènes du Plumaçon pour la sortie à hombros d’un torero que l’on reverra sans doute à plusieurs reprises l’an prochain. Nouveau succès des organisateurs de la peña Saint Jean et d’Henri Tilhet.

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