Mont de Marsan : Antonio Ferrera enflamme le Plumaçon et sort en triomphe

Avec une envie de partage. GALERIE PHOTOS

Mont de Marsan-Ferrera-triomphe

Antonio Ferrera a accepté de relever le défi proposé par les organisateurs montois, à savoir affronter seul six toros de la ganaderia d’Adolfo Martin. Un défi risqué et usant physiquement surtout avec une ganaderia d’encaste Albaserrada.

Il aura fallu toute sa technicité et son savoir-faire pour sortir en triomphe des arènes du Plumaçon. Les toros d’Adolfo Martin, de présentation correcte, n’ont pas donné l’émotion espérée. Faibles, fades et manquant de race, ils n’ont pas aidé le maestro dans sa conquête. Ils ont montré cependant un peu de noblesse mais sans sauce piquante , meilleur l’ultime mais qui manqua de fond. Le premier trop faible et invalide fut changé tardivement par un sobrero du même fer qui sortit en quatrième position.

A l’issue du paseo, il fut invité à saluer et demanda à toute sa cuadrilla, picadors, banderilleros, sobresalientes, et mayoral à venir avec lui. Une envie de partage du torero qui se vérifia toute la tarde. Les Sobresalientes : Miguel Angel Sanchez et Alvaro de la Calle ont participé durant les lidias toute la tarde, ce qui est rare. Présidence : Philippe Lalanne.

Antonio Ferrera (silence, 1 oreille, 1 oreille, silence, silence et 2 oreilles)

La tarde débuta mal avec un premier adversaire « Tostadito » qui fut trop faible et invalide pour le combat. Il fut renvoyé aux corrales sous la pression du public. Le second à sortir en piste « Azafato » ne montra guère plus de force. Antonio ne s’éternisa pas. Après quelques friandises pour recharger les batteries, il reçut avec envie le troisième exemplaire « Malagueño ». Il le laissa au burladero, sans lidia, afin de s’élancer seul au picador sans la présence des cuadrillas mais sur un terrain différent. Il dessina une faena précise, laissant le temps au toro de souffler entre les séries, et sans trop l’exiger. Le toro ne transmet pas. Il déposa au ralenti l’épée dans le mille et coupa un premier trophée mérité. La course semble alors se lancer. Face à « Asesor » qu’il laissa également s’élancer au cheval depuis le burladero sans lidia, il servit une faena pleine d’inspiration, avec relâchement, toréant avec temple et dans le sitio. Mais la charge molle de l’Adolfo enlève de l’émotion. Ferrera domina le combat et tua d’une lame en marchant de loin qui nécessita l’usage du descabello. Une seule oreille tombe logiquement du palco alors qu’une partie du public en voulait plus. Qu’importe, Antonio lui est content et savoure. Il s’envola même dans les gradins tel un oiseau pour aller embrasser et saluer les personnes à mobilité réduite. Antonio torée avec son cœur et le partage. Il souffla un peu avant la sortie du sobrero (1er bis) qui fut faible et sans option. Le cinquième du lot « Repollito » manque aussi de force et Ferrera tenta une chirurgie réparatrice sans succès. Vint enfin l’ultime « Mulillero » où le torero extremeño lâcha toute son envie et sa fougue dès la cape en donnant une série de véroniques électrique en avançant vers le centre. Puis il improvisa et partit en courant, comme un coup de folie, monter sur le cheval Destinado pour piquer son opposant avec une belle précision puis sauta du cheval pour donner un quite dans l’euphorie générale. Il partagea les banderilles avec Fernando Sanchez et José Chacon pour un second tiers aérien et précis. Après un brindis à Alain Lartigue, il débuta un genou au sol pour des séries rythmées et sincères mais le noble Adolfo baissa rapidement de régime et la faena alla a menos. Epée efficace mais basse en marchant de loin qui libéra les deux oreilles sous la pression pour le plus grand bonheur du public.  

Il sortit en triomphe porté et accompagné par toute sa cuadrilla heureuse d’avoir partagé ce moment avec le maestro. Le public montois retrouve enfin le sourire.

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