Mauguio : Solalito et Parejo coupent une oreille pour le retour des toros

Dans une arène affichant le No hay billetes

Mauguio-Parejo-2023

Photo et CR : Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)

Des arènes archi-combles quand Solalito, C. Parejo et N. Julian se sont avancés pour le paseillo et une intense émotion que celle de revoir des toros, des novillos en l’occurrence dans ces arènes. Un retour superbement orchestré par Gilles et Matthieu Vangelisti et le club taurin Toros y toreros de Mauguio. Si le résultat artistique fut en deçà des espérances, la faute en incombe en bonne partie aux novillos où seul le Jalabert et à un degré moindre le Gallon, ont répondu présent, du moins au dernier tiers. Les épées aussi ne furent pas toujours au rendez-vous. C’est Ch. Parejo qui se montrera le plus puesto dans ces conditions tandis que Solalito semblait manquait de sérénité. Quant à Nino Julian il montra les facettes qu’on attend d’un novillero, réalisant la meilleure partition du jour face au Jalabert dont le bénéfice s’envola avec l’épée.

Le superbe novillo de Malaga s’investit dans une longue et unique pique, rematée d’un joli quite de Solalito qui invita N. Julian à partager son tercio de banderille avant de brinder sa faena à G. et M. Vangelisti. Le pupille de P.H. Callet se montra combatif tout en sortant de la muleta la tête haute puis en pointant la corne avec du genio en fin de cycle. Le nîmois perdra tout espoir de récompense avec l’épée. Il fera économiser le Gallon juste de forces aux piques avant de banderiller plutôt aléatoirement… Il eut du mal à rentrer dans sa faena avant que, booster par Luisito, il prenne la mesure de la noblesse de son adversaire pour un final rapproché avec quelques superbes naturelles en prime. Entière longue d’effet au second envoi en guise de conclusion.

Le Blohorn poussa aussi et y revint pour une seconde pique plus légère. Ch. Parejo restera devant un novillo vite court et jouant de la corne au cours d’un ensemble essentiellement gaucher, lui valant une spectaculaire voltereta avant un final en deux temps. Le superbe San Sebastian poussera jusqu’au centre du ruedo la cavalerie avant un superbe quite du chiclano-biterrois. Après une superbe entame, le novillo baissa de ton avant de s’échapper de plus en plus du leurre, C. Parejo insistant même trop avant une entière au deuxième essai.

Avec le meilleur novillo de l’après-midi, Nino Julian par son envie, sa fougue, est passé tout près du triomphe, l’épée se chargeant de réduire à néant cette forte option. Réception du Jalabert par larga de rodillas avec des capotazos décidés et quite afarolado après une pique bien ajustée. Début de faena à genoux avant d’aligner d’excellents enchaînements, de meilleur son à gauche avant trois redondos inversés, quatre bernardinas serrées et des épées sans succès. Deux piques ne canalisèrent pas l’agressivité du Fernay qui se montra vite exigeant après un tercio de banderilles pas des plus aisé. Un novillo qu’il fallait aller chercher et qui lorgna vite vers les chevilles du nîmois qui subit une violente voltereta qui ne l’empêchera de continuer courageusement le combat, l’épée à nouveau ne fut pas de la partie.

Solal Calmet “Solalito” (bleu électrique et or) Silence après deux 2 avis et oreille après 2 avis.

Christian Parejo (noir et or) Oreille et salut après avis

Nino Julian (bleu céruléum et or gris) Salut après avis et vuelta

Ont été combattus, dans l’ordre un novillo de la ganaderia de Malaga, un de Blohorn, un de Jalabert Frères, un de Gallon Frères, un de San Sebastian et un d’Olivier Fernay y hijas. Tous superbement présentés mais seul le Jalabert, le meilleur de l’envoi et à un degré moindre le Gallon ont offert des possibilités de succès, les autres ont affiché leur lot de complication à géométrie variable.

Pst : C. Buttet, No hay billetes sous un soleil estival. Le 1er trophée Daniel Gimenez a été décerné à Christian Parejo et remis en piste à l’issue de la course. Saluts des banderilleros Mehdi Savalli et Jérôme Chantherang « El Chino » au 5eme. Les trois novilleros ont été appelés pour une ovation après la dislocation du paseillo. Ensuite, comme la plupart des aficionados venus d’Arles ou de Nîmes, on a passé une bonne partie de la nuit, bloqué sur l’autoroute par un accident….

RESUME VIDEO DE FERIA TV

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