Pour la première corrida de la temporada française
Photos : Philippe Latour – Reseña : Thierry Reboul (Tertulias.fr pour vuelta)
6 toros de Roman Sorando dont un sobreo (6 bis) bien présentés, faibles et manquant de fond à l’exception du second pour :
Alvaro Lorenzo (silence, un avis et silence)
Clemente (1 oreille, vuelta)
Alejandro Marcos (un avis et silence, un avis et palmas)
7 piques, cavalerie Bonijol. Salut de Marco Leal au troisième. Président : Philippe Lalanne. Trois quarts d’arène
Tout était réuni ce dimanche à Gamarde pour passer une belle après-midi de toros. L’organisation était parfaite, la température douce comme un jour de printemps, les gradins bien remplis. Malheureusement les toros en ont décidé autrement. Bien présentés, les Roman Sorando faibles et manquant de fond ont offert peu d’options aux trois toreros.
Alvaro Lorenzo est un torero technique, qui manque de transmission. Son premier toro manquait de charge et de fixité. De la faena, on retiendra une bonne série à droite pour le reste même le final plus trémendiste n’a pas animé une faena qui est allée rapidement à menos. Même scénario au quatrième, Lorenzo a prolongé la faena au-delà du nécessaire voire du supportable.
Clemente était très attendu et soutenu par le public. Il a touché le meilleur puis le plus mauvais toro du lot. Au premier, superbe réception à la cape avec en particulier une magnifique rebolera, puis quite à émotion après le tercio de pique, le torero landais a envie de triompher et de sortir du bache dans lequel il est depuis son alternative. A la muleta, il allie domination et élégance face à un toro noble qui répète. On retiendra de la faena les trois premières séries à droite. L’estocade, qui lui avait posé tant de problèmes à Saint Sever en 2019, est porté avec foi et engagement. Elle est loin de résulter « parfaite » mais le public demande et obtient une oreille pour le torero landais. Son second est faible, manque de charge, Clemente s’arrime et tire le peu qu’il y a à tirer de cet animal.
Alejandro Marcos est un torero fin et élégant qui a besoin d’un toro qui transmet pour donner du « relief » à ses faenas. Son premier devient invalide après une vuelta de campana et son second se casse une patte et est remplacé par un sobrero du même fer très juste de forces et de peu de charge. Les deux faenas manquent d’émotion, vont rapidement à menos malgré quelques beaux détails.
En ouverture de la journée taurine de Gamarde, Serranito a tienté deux vaches de Roman Sorando.
