Ovation au picador Paco Maria à l’ultime. GALERIE PHOTOS
Pour la corrida de clôture, les aficionados espéraient ressortir avec plus d’émotions. L’après midi n’a jamais décollé et fut parfois longue pour ceux qui fondaient au soleil. Une nouvelle fois, les températures caniculaires ont accompagné cette journée taurine. Certains spectateurs sortirent heureux d’avoir simplement survécu à l’épreuve de la fournaise, d’autres se surprenaient à agiter un éventail pour Madame, qui en contrepartie le rafraichissait avec le brumisateur. Tout est question d’organisation.
Les toros de Baltasar Iban bien présentés, bravitos pour certains d’entre eux au cheval, mais furent sans fond et sans transmission dans leurs charges et manquèrent aussi de force. Plus 2 sobreros (5ème bis et 6ème bis) du même fer. Meilleur le 3ème et 6ème bis. L’écarteur landais Baptiste Bordes effectua un écart au second toro.
Paco Ureña (silence après avis et silence) reçut avec douceur son premier adversaire qui prit deux piques sans relief et sans mise en suerte, enfermé contre les planches par le picador. Faena appliquée d’Ureña face à un Baltasar noble mais fade et sans fond. Face au quatrième, qui fut peu piqué à cause de son manque de force, Ureña resta discret, pas croisé et concluant par un bajonazo al recibir.
Thomas Dufau (ovation et silence après avis) bien présenté, le second toro de l’après midi sera écarté par Baptiste Bordes qui fit soulever un « olé » général du public. Après un premier tiers approximatif, le torero du Frèche fut appliqué. Sa faena est débutée par des cambiadas sans émotion puis il donna de la distance à son adversaire qui s’éteignit rapidement. Il reçut le cinquième par une larga à genoux avant d’être appliqué dans la lidia. Après le tercio de banderilles, le toro se blessa et fut changé par la sympathique présidence afin de lui donner une nouvelle chance. Le sobrero fut mal piqué et baissa très rapidement de rythme. Thomas resta sérieux et appliqué face à un fade adversaire qui ne lui permit rien.
Juan del Alamo (1 oreille et vuelta) faisait son deuxième paseo en deux jours dans ces arènes et montra l’envie de triompher. Il reçut le troisième toro par une larga de rodillas avant d’enchainer par de belles véroniques templées. Appliqué dans la lidia, son opposant typé Pedraza ira à deux reprises au cheval sans se faire prier. Il débuta sa faena à genoux puis fut auteur de bonnes séries droitières, conduisant la noble charge de son adversaire avec profondeur. Mais voilà, le toro baisse de régime et la faena va à menos et ne transmet plus. Entière efficace et une oreille pour le salmantino malgré une pétition minoritaire. Le sixième montre des signes inquiétants de faiblesse et fut rapidement changé par un autre toro de Baltasar typé Pedraza qui fut brave au premier tiers, partant du centre à deux reprises et qui fut bien piqué par Paco Maria avec émotion, monté sur Tarbarly de la Cuadra Bonijol, recevant une standing ovation. Contrairement à la veille, les piques furent bien dosées. Nouveau bon début de faena du salmantino qui montra de la profondeur dans ses muletazos avant que le toro ne baisse de rythme et montre son manque de fond. Faena a menos et sans transmission conclue d’une entière d’effet rapide.
Dernière corrida de la féria décevante conclue par l’émouvant l’Agur Jaunak joué par toutes les bandas et précédé par le Paquito Chocolatero et le Vino Griego.
- En matinée, les trois cavaliers sortent en triomphe
Toros de Hermanos Sampedro
Pablo Hermoso de Mendoza (2 oreilles et 1 oreille)
Leonardo Hernandez (2 oreilles et 2 oreilles)
Lea Vicens (1 oreille et 2 oreilles)