Bayonne : Miguel Angel Perera sort en triomphe avec J.Enrique Colombo

Pour la corrida de clôture. GALERIE PHOTOS

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Pour la corrida de clôture de la féria de l’Atlantique, le soleil et la chaleur furent de retour dans les arènes de Lachepaillet. Le public très festif agita par excès le mouchoir blanc. Il s’enthousiasma dès la moindre étincelle en piste et parfois de manière peu compréhensive. La présidence tenta de résister mais lâcha rapidement sous la pression populaire. Pourtant le public ne peut décider que de la première oreille uniquement. Le bilan comptable ne refléta pas la réalité de l’arène. 2/3 d’arène environ. Présidence : Christophe Robin.

Les toros de Garcigrande de présentation correcte, furent absents du premier tiers, peu piqués il s’employèrent jamais sous le fer, des piques par obligation syndicale. Par la suite ils montrèrent une belle noblesse, et donnèrent du bon jeu comme ils disent dans le jargon de la corrida moderne, suivant souvent la muleta avec de la classe mais parfois avec un peu de fadeur. Le sixième exemplaire n°29, « Campanillero » de janvier 2018 fut crédité d’une vuelta posthume pour sa prestation au dernier tiers uniquement.   

Miguel Angel Perera (1 oreille après avis et 1 oreille après 2 avis) fut techniquement le triomphateur de la soirée. Il resta dans son registre classique au premier, toréant en rondeur de façon plutôt profilé avant un final par circulaires et manoletinas. Au quatrième brindé au public, il débuta au centre avec de la distance mais perdit la muleta. No pasa nada. Il recommença à zéro. Il lia des séries rythmées, conduisant avec douceur la charge noble de son adversaire. Le toro baissa de régime et Perera allongea sa faena en durée pour un final sur des distances réduites sans perdre du terrain. L’entière sur le côté fut longue d’effet et ne put descabeller. Une partie du public hue…ah bon…

Paco Ureña (ovation après avis et 1 oreille après avis) montra de l’envie mais l’approximation avec les armes le priva de la sortie à hombros. Il fut irrégulier dans ses faenas. Au second, il attaqua par une superbe trinchera puis lia des muletazos à droite avec un intérêt aléatoire face à un opposant noble mais sans transmission. Rebelote face au cinquième, il fut l’auteur de bonnes séquences sincères mais qui manquèrent de liant et de continuité. Il servit par moment de bons muletazos profonds.

Jésus Enrique Colombo (2 oreilles ! et 2 oreilles !) fut le magicien de la tarde, il mit le public dans sa poche par son envie et sa détermination. Il reçut son premier toro par deux largas de rodillas puis se montra spectaculaire pour le public aux banderilles qui ne jugea que son explosivité. Le tercio fut mal mené, peu efficace et à corne passée. Seule la quatrième paire bis fut d’un niveau correct. Par la suite, il fut plutôt discret, sans parvenir à s’imposer et logea une entière un poil tombée et récolta un double pavillon sous la pression du peuple…Ah bon. L’ultime toro fut très peu piqué et se montra éteint sous le peto. Pourtant le picador sortit sous l’ovation. Ah bon…Après un quite par lopezinas, le public poussa le jeune vénézuélien. Le tercio de banderilles fut toujours explosif mais cette fois-ci mieux abouti. Il toréa de façon volcanique en vitesse accélérée le toro qui transmit beaucoup dans ses longues charges vibrantes. Par contre il logea une grosse épée al recibir jusqu’à la garde.

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