Bayonne : Manuel Diosleguarde sort en triomphe face à de nobles Los Maños.

Oreille pour El Rafi et Tomas Rufo. GALERIE PHOTOS

Bayonne-Los Manos-Diosleguarde

Petite entrée pour la novillada matinale pour cette journée taurine avec l’encaste Santa Coloma mis à l’honneur. Les organisateurs continuent à faire confiance à la ganaderia aragonaise de Los Maños. Plus doux que dans le passé, ils ont montré de l’intérêt avec beaucoup de noblesse mais ont manqué de piquant et parfois un peu de force et furent discrets au premier tiers. Ils ont permis aux novilleros du jour de s’exprimer au dernier tiers. Tomas Rufo remplaçant Borja Collado, initialement prévu, et vainqueur du concours de novillero à Madrid, fut le novillero le plus intéressant de cette matinée.

Les novillos de Los Maños, de présentation correcte mais avec des cornes abîmées et surtout peu développées, ont montré beaucoup de noblesse suave, buvant souvent les leurres.

El Rafi (ovation après avis et 1 oreille) ne profita pas totalement la noblesse de son adversaire. Il se fit accrocher par moment la muleta, ce qui lui fit manquer de liaison dans ses muletazos bien administrés par ailleurs. La faena resta alors inaboutie. Face au quatrième novillo pauvre d’armures, il donna de belles naturelles avec une certaine toreria mais le tout manqua de transmission avec un animal noble mais fade et juste de force. 

Tomas Rufo (1oreille et vuelta) reçut son premier novillo par de belles véroniques. Il montra ensuite une belle maturité, toréant avec relâchement et de l’intensité dans les séries. Faena intéressante sur les deux bords avec un adversaire buvant sans rechigner la muleta. Face au cinquième qu’il brinda à Roman, il fut attrapé dès le début de faena et partit à l’infirmerie où l’on fit signe d’attendre pendant de longues minutes. Il revint en piste et donna des séries méritoires malgré sa blessure à l’épaule mais échoua avec les aciers.

Manuel Diosleguarde (1 oreille et 1 oreille) reçut par de belles véroniques son premier adversaire protesté quelque peu pour ses cornes douteuses. Il fut sérieux, toréant avec beaucoup de précision mais resta souvent profilé ce qui enleva de la transmission à son travail. Face à l’ultime, il fut appliqué mais ne domina pas entièrement son adversaire qui partit petit à petit près des planches. Il invita le mayoral à saluer durant son tour d’honneur qui se pressa à rejoindre Madrid pour la novillada du soir à Las Ventas.

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