Oreille pour Juan Leal GALERIE PHOTOS
La première corrida de la féria de l’atlantique s’est déroulée sous un beau soleil et presque 2/3 d’arène. Pas étonnant que les nuages se faisaient rares aux dessus des arènes de Lachepaillet, la superbe présentation des toros, armés jusqu’au ciel, valait à elle seule le déplacement.
Les toros de Martinez Pedres d’une présentation remarquable, ont donné un jeu varié, nobles mais manquant souvent de force et de fond. Le cinquième se cassa la corne en rematant au burladero et fut remplacé par le numéro 40, faible et boiteux lui-même remplacé par le numéro 01 Vivillo qui fut le meilleur toro de l’après midi et fut primé d’une vuelta posthume. Le sixième fut spectaculaire à la pique.
Eugenio de Mora (ovation et silence après avis) face à son premier adversaire de 630kilos qui reçut une forte ovation dès sa sortie en piste mais qui s’employa peu sous la cavalerie malgré une chute, et qui se montra fade et juste de force, Eugenio de Mora fut professionnel et appliqué mais sa faena ne transmit pas d’émotion. Il reçut avec détermination le quatrième exemplaire qui déboula en piste avec de la mobilité mais qu’il perdit au fil du combat par manque de race et se montrant même sans charge au dernier tiers. Eugenio resta discret et ne s’engagea pas avec les aciers.
Juan del Alamo (ovation après avis et 2 oreilles) est le grand triomphateur, il donna deux grandes faenas et survola l’après midi. Il reçut parfaitement son premier adversaire par des véroniques en avançant jusqu’au centre de la piste. Le Pedres de 636kilos montra de bonnes dispositions lors de la première rencontre mais montra aussi quelques signes de faiblesse à la seconde. Juan lui montrera petit à petit la marche à suivre et l’amena à mas, conduisant avec autorité la charge noble de son opposant. Faena de grande classe et avec transmission, mais il perdit les trophées lors de l’acte suprême. Ce n’est que partie remise, car face au cinquième ter qui ne s’employa pas sous le fer, le torero de Salamanque embarqua avec profondeur et autorité Vivillo, et sut profiter de la noblesse du Pedres qui humilia dans sa muleta avec une grande classe et beaucoup de transmission, à bâbord comme à tribord, et fut bien accompagné par la musique du film Christophe Colomb de Ridley Scott. Il termina sa faena par des circulaires peu nécessaires (comme à Dax) tant sa domination était significative. L’entière plate mais efficace fera tomber logiquement les deux pavillons. La vuelta au toro sera elle très discutable.
Juan Leal (1 oreille et applaudissements après avis) montra de l’envie comme à son habitude. Face à son premier adversaire juste de force, il fut appliqué et auteur de quelques belles séquences. Il termina sa faena avec des naturelles de face et de qualités. C’est comme ça que le public aimerait voir toréer l’arlésien. L’ultime, le plus lourd du lot 655kilos fut spectaculaire sur sa première pique qu’il poussa longuement et presque au galop, pour une rencontre bien dirigée et bien piquée par Vicente Gonzalez et bien contenue par (enfin) un bon cheval de la cuadra Heyral. Plus discret à la seconde, Juan demanda le changement de tercio et après la protestation du public, il remit le toro en place et ordonna à son picador une troisième rencontre. Le Pedres baissa de ton et manqua de fond au dernier tiers mais Juan retombât dans sa tauromachie, toréant près des cornes, il montra certes beaucoup de courage mais créa lui-même le danger, ce qui divisa le public et lassa beaucoup d’aficionados.
Les aficionados ont quitté les arènes avec le sourire et étaient unanime pour dire qu’il est Fort Alamo…
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Face à 4 erales de la ganaderia Gersoise du Lartet
Adrien Salenc (ovation et vuelta)
Baptiste Cisse (1 oreille et 1 oreille)