Pour la corrida de l’opportunité. GALERIE PHOTOS

Devenu maintenant une tradition dans les arènes de Bayonne, la corrida que l’on peut dire « d’opportunité » rassemble 6 toreros dont les contrats se font rares. Le cartel du jour réunissait cinq jeunes, dirigé par un chef de lidia avec de l’expérience. La difficulté est qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur et doivent donner le maximum dès les premières passes de capes. Face à eux, les toros de Fraile de Valdefresno (1^er – 4^ème et 5^ème) et ceux de Conde de Mayalde (2^ème – 3^ème et 6^ème) leur étaient proposés. Ils furent bien présentés et sérieux malgré quelques cornes qui s’abimèrent en rematant aux planches. Les toros de Valdefresno d’origine Atanasio montrèrent plus de mansedubre que de bravoure conformément à leurs origines. Les Conde de Mayalde d’origine Domecq sont sortis avec de l’explosivité avant de s’éteindre au fil des passes. Les six toreros ont montré de l’envie et firent le maximum avec leurs armes. Présidence Jean Dominique Lacroix

Morenito de Aranda (silence après avis) partit à porta gayola recevoir son exemplaire et lança de suite la competencia avec ses compañeros du jour auquel il brinda son toro. Il fut appliqué dans la lidia mais le Valdefresno fut plus attiré par les planches que la muleta du torero pourtant autoritaire.

Thomas Dufau (1 oreille) reçut le toro de Mayalde par une larga de rodillas profitant de la sortie fougueuse de son adversaire mais qui baissa rapidement de régime. Dufau débuta sa faena au centre à genoux puis lia des belles séries mais la faena alla a menos avec un animal qui se montra de plus en plus court de charge.

Tomas Campos (ovation après avis) le Mayalde s’abîme les cornes en tapant les planches et se montre faible. Sans charge et éteint, il ne laissa que peu d’opportunité à Campos de s’exprimer.

Alejandro Marcos (1 oreille) se montra discret dans la lidia mais se distingua par la suite avec une muleta dominatrice pour une faena bien construite profitant du fond de noblesse de son opposant.

Jésus Colombo (1 oreille) mit le feu aux tendidos par sa détermination. Bien mis en suerte, le toro montra quelques bonnes dispositions sous le fer. Puis le colombien le banderillera avec électricité mais souvent à corne passée. Le toro s’éteint et Colombo tenta de le rallumer avant de le coucher définitivement d’une épée foudroyante qui valait bien l’oreille reçue mais pas les deux que le public bayonnais trop généreux demandait.

Diego Carretero (1 oreille) face à l’ultime fade et sans fond, il fut irrégulier mais parvint à sortir deux séries intéressantes avant de loger une belle épée.  

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