Aire sur l’Adour : l’esprit d’Ivan Fandiño chasse les nuages dans le ciel

Juan Del Alamo le plus convainquant. GALERIE PHOTOS
Aire-Dufau-Joselito-Fandiño

Un an jour pour jour après la tragique disparition d’Ivan Fandiño dans ces arènes Maurice Lauche d’Aire sur l’Adour face à un toro de Baltasar Iban, les aficionados sont venus rendre hommage au maestro. En matinée, une fiesta campera s’est déroulée en présence de Victor Mendes, Richard Milian et Stéphane Fernandez Méca. Après quelques gestes épurés du portugais, la junta des peñas aturines s’est réunie devant l’entrée principale pour y dévoiler un azulejo de la dernière oreille d’Ivan. La matinée et la tarde furent nuageuses mais peu à peu le ciel bleu fit son apparition durant la corrida comme si l’esprit protecteur d’Ivan voulait redonnait la lumière naturelle aux arènes d’Aire sur l’Adour. Une arène bien remplie par rapport à son habitude, une longue minute d’applaudissements fut respectée à l’issue du paseo. Les trois maestros brindèrent leur premier toro à Ivan. A l’arrastre du troisième toro, les gradins se sont levés dans le silence et ont écouté à son honneur son pasodoble interprété par Les Armagnacs. Le regard protecteur du Lion sur les burladeros a su protéger Manuel Escribano qui se fit une grosse frayeur lors d’une paire de banderilles par un quiebro proche des tablas.

Malheureusement la tarde fut loin d’être triomphale par la faute au bétail de Joselito avec 5 toros de La Reina et un d’El Tajo (2ème), de présentations hétérogènes et manquant de force et de race, faisant illusion parfois à la pique mais sans la force de s’employer, puis furent fades, et sans fond. Le meilleur fut le deuxième qui s’arrêta rapidement au troisième tiers.

Manuel Escribano (silence et silence) n’est pas dans sa meilleure période, et resta marginal, banderillant avec beaucoup d’approximation et toréant sans grand engagement.

Thomas Dufau (silence et ovation) débuta sa faena par un traditionnel pendule au centre de la piste puis enchainant deux séries rythmées avant de fléchir peu à peu avec son adversaire. Il fut en échec avec les armes. Peu d’option face au cinquième.

Juan del Alamo (ovation après 2 avis et ovation après avis) fut le plus convainquant de la tarde, sincère et engagé, il montra que c’était lui le patron en piste, il sut commander la charge de son compliqué premier adversaire, incertain et tira une à une les passes de l’ultime avec autorité et mérite. Par deux fois, l’épée le trahi et se contenta de saluer à deux reprises.

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