Nîmes : triomphes d’Enrique Ponce et Juan Bautista le dimanche matin

Porte de Consuls pour les adieux de Padilla (résumé vidéo)
Nimes-Ponce-Bautista

Photo et CR : Thierry Rippol (Toreria.net pour vuelta)

Dimanche 20 mai à 11h30 : Triomphes d’E. Ponce et de Juan Bautista

Sortie par la porte des cuadrillas pour le valencien, par la Porte des Consuls pour l’arlésien, tous deux en démonstration devant un lot de toros pratiquement inexistant… Quant à J.E. Colombo, qui confirmait son alternative, il mesura le chemin qui lui reste à faire pour intégrer pleinement ce type de festejo. Mais il est à revoir devant d’autres toros. Pst. DJ Valade, 5/6 d’arènes sous le soleil. Ovation à Ponce après le paseillo qu’il partagea avec ses compañeros du jour. L’oreille du colombien fut contestée, tout comme  la seconde au deuxième toro de l’arlésien…

Six toros de Juan Pedro Domecq de peu de présence, de forces et de race, correctement presentés, prenant leurs deux rencontres anonymement, appuyant un peu plus les 2° et 5°.

Enrique Ponce (Salut et deux oreilles) J.E. Colombo ouvrit les débats par des lances de cape de qualité avant d’écouter une grosse ovation pour son tercio de banderilles. A la muleta il se trouva face à un toro noble mais manquant de fond et de jus, le colombien ne pouvant suppléer aux carences de son opposant même en insistant, concluant d’une entière caidita. Il se mit à nouveau en valeur en banderillant le sixième qui hélas s’éteint complètement au 1er muletazo.

Jean-Baptiste Jalabert « Juan Bautista » (Deux oreilles et deux oreilles) Le second souleva la cavalerie à la 1ere rencontre et fut économisé à l’autre, il s’éteint progressivement dans la muleta orthopédique de Ponce, se laissant guider avec soseria. Le 4° tenait à peine sur ses pattes mais c’était sans compter sur la toreria du valencian qui orchestra, musique y comprit, une faena toute en lenteur, de mucho sabor, donnant du rêve et du plaisir à un public totalement conquit avant de conclure d’une énorme estocade…

Jesús Enrique Colombo (Oreille et silence) Le 3° fut d’abord protesté avant d’être ovationné à l’arrastre. Juan Bautista était passé par là, inventant lui aussi un toro dont il exploita au mieux le fond de noblesse sur ses deux cotés. Faena larga et variée allant a mas avant un recibir d’école foudroyant. L’arlésien mit le public debout par un enchainement à la cape de grande catégorie avant de banderiller lui-même fort bien le JP. Domecq. Ce toro ayant moins de fond que son précédent, Juan Bautista parvint à gommer ce manque et faire croitre l’intérêt, tout en n’insistant pas inutilement avant de conclure d’une demi lame sin puntilla spectaculaire….

 

Dimanche 20 mai à 18h : Padilla, des adieux par la Porte des Consuls.

Nimes-Padilla-despedida

 Le pirate de Jerez a conquit une dernière fois le public nîmois par son toreo particulier et si touchant ces dernières temporadas, pour les raisons que l’on connait. Ses trois oreilles lui ont été contestées par personne, même si Manzanares déclina son efficace et élégant toreo devant le 5° et Roca Rey démontra son potentiel face au 3°….Pst M. Plantier, casi lleno, ciel nuageux après averse d’avant paseillo, remise de la médaille de la ville à J.J. Padilla.

Six toros de Núñez del Cuvillo décevants en tout, meilleurs les 1er et 5° bis, le 5° qui fit un coup de sang, dut être puntillé en piste et remplacé par un sobrero du même fer.

Juan José Padilla (Oreille et deux oreilles) Le jerezano écoutera sa 1ere ovation pour son tercio de banderilles enlevé après que son Nuñez eu correctement pris ses deux puyazitas. Devant un opposant qui lui convenait, Padilla réalisera une faena de bonne tenue tout en faisant partageait son plaisir, le tout conclut d’une entière caida.  Il reçu d’une larga de rodilla le 4° avant d’enchainer face à un toro vif et allègre qui ira seul deux avec forces au cheval. Quite par faroles avant un tercio de banderilles qui mettra le public debout avant que son adversaire ne se dégonfle dès l’entame de faena. Padilla y ira de son toreo « padillesque » pour mettre les arènes en ébullition, surtout sur la corne droite, avec un final enlevé et une estocade plus que spectaculaire…

José María Manzanares (Silence et vuelta après avis et forte pétition) Le manso sortit en seconde position, offrit à Manzanares un bon début de faena avant de s’éteindre progressivement. Le 5bis eut droit à deux rencontres symboliques au vu de ses jambes en coton. L’alicantino lui servira une faena tout en douceur avec classe et esthétisme, de meilleur son à gauche, en terminant d’un superbe recibir au 2° essai. La pétition d’oreille n’aura pas d’écho au palco qui eut droit à sa petite bronca.

Andrés Roca Rey (Oreille et silence) Le 3° manquera trop de fond pour permettre à A. Roca Rey d’exprimer son toreo. On retrouvera le péruvien sur quelques séries notoires, suppléant le manque de chispa du Nuñez qu’il expédiera ad-patres d’une lame entière caidita. Le dernier, bien que très juste de forces, fera culbuter la cavalerie avant de passer plus de temps à genoux que debout dans le leurre de Roca Rey qui s’en déferra d’une superbe épée.

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