Nîmes : carton plein pour Sébastien Castella avec quatre oreilles

En matinée, la cape d’or pour El Rafi (résumé vidéo)
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Photo et CR : Thierry Rippol (Toreria.net pour vuelta)

Nîmes, samedi 19 mai à 11h30 : La Cape d’Or pour El Rafi

Au terme d’une novillada qui connut quelques longueurs dans le scenario : 3h10 pour un festejo ou il ne se passa pas grand-chose, les avis étant plus justifiables que certaines oreilles, notamment la 1ere accordée à El Rafi, très nîmo-nîmoise. Et il fallut attendre le sixième bis pour avoir des sensations. « Pocagente » N°565 étant même honoré d’une vuelta posthume. Sept novillos de Pagès-Mailhan d’origine Fuente Ymbro, bien présentés, plus légers et nobles les deux premiers, meilleur en tout le 6bis, les autre, sauf le 5°, ayant une tendance plus ou moins prononcée à gagner les tablas. Si A. Salenc sut bien s’entendre avec le 1er, A. Tellez lui n’arrivera pas à trouver le sitio devant les deux siens, la palme du jour venant à El Rafi face au sobrero qu’il comprit parfaitement ce qui lui valut de recevoir en piste la Cape d’Or.Pst M. Tiberino, petit quart d’arènes sous le soleil. Porte des Consuls contestable donc pour El Rafi

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Adrien Salenc (Oreille et silence après avis) A. Salenc ouvrit la course devant un novillo qui ne s’employa guère en 2 rencontres et qui s’avéra noble mais désordonné en début, ce que corrigea fort bien sur les deux bords, le nîmois, même si à gauche ce fut moins évident, final par molinetes à genoux, une série droitière templée et des redondos inversés de trop avant entière caidita. Le 4° fit chuter la cavalerie, un monosabio recevant malencontreusement, et fort heureusement sans gravité, la puya dans la poitrine. Après un semblant de seconde pique et changement de tercio, une 3° rencontre lui fut donnée sous l’ire populaire. Tardo, s’échappant du leurre, A. Salenc le reteint avant qu’il ne s’éteigne rapidement, insistant même trop.

Ángel Téllez (Salut après avis et salut !! après avis) Humiliant trop, le second fit une spectaculaire vuelta de campana et planta mainte fois les cornes dans le sable tout au long de la faena. Deux rencontres légères bien prises et une noblesse du meilleur aloi, avec plus de classe à gauche, le tout très inégalement exploité par A. Tellez, élégant certes, qui fit plus dans la quantité que dans la qualité, sauf à la cape qu’il manie fort bien. Il subit même une voltereta en fin de parcours avant une lame efficace. Il aura plus de mal et ne trouvera que rarement le sitio devant le 5° sauf en fin de cycle, le novillo noble mais désordonné et se retenant un peu lui posant quelques soucis, concluant d’une lame tombée.

Raphael Raucoule « El Rafi » (Oreille !! après avis et deux oreilles) Le 3° ira fort au cheval et N. Bertoli sera applaudit pour son tercio, mais il cherchera très vite les querencias tout en étant tardo. Aux banderilles d’abord, a la muleta ensuite d’où il s’échappa promptement. El Rafi essaiera de le retenir, en vain avant lui arracher une serie de luquesinas avant de porter une épée caida. Le nîmois reçut le 6° d’une larga de rodilla avant vuelta de campana du Pages-Mailhan. Très mal piqué il fut changé !!! aux banderilles pour motricité un peu défaillante !. Bien en fut ainsi malgré tout car le meilleur du lot arriva avec le sobrero, très mal piqué également, et qui permit par ses qualités, à El Rafi de connaitre son 1er triomphe. Faena très bien ajustée sur les deux rives, le novillo embestissant avec noblesse, classe et transmission avant une lame en biais et tombée et un descabello. Il fit partager son tour de piste avec le mayoral après que le novillo fit le sien sous l’ovation.

 

Nîmes, samedi 19 mai à 18h : Carton plein pour S. Castella avec quatre oreilles…

Et une sortie par la Porte des Consuls sous un violent orage qui éclata, comme la veille au dernier toro. Le biterrois afficha une envie et une décision qui mit le reste sous l’éteignoir même si A. Younes essaya de bien faire tout en affichant ses limites à ce stade. Quant au Juli, il passa sans peine ni gloire. Pst M. Angelras, arènes pleines sous un ciel menaçant avec pluie au dernier. Inadmissible manifestation tolérée à la porte des arènes des antis au vu des très importants contrôles de sécurité mis en place, avec notamment un hélicoptère qui tourne bruyamment au dessus de l’amphithéâtre pendant les corridas.

Cinq toros de Garcigrande  et un de Domingo Hernandez (5°) correctement présentés mais, pour la plupart, ne donnant pas le jeu escompté par manque de race, meilleur les 2° et 6°. Ils prirent honnêtement leurs deux piques, seul le dernier s’y employant plus.

Julian Lopez Escobar « El Juli » (Silence et silence) Noble mais juste de forces, le 1er ne transmettait pas grand-chose. El Juli lui appliqua une faena standard pour lui, faisant croitre un peu l’intérêt avant conclusion par ½ lame suffisante. Même scenario avec le 4° qui en plus manquait de race. Le madrilène n’insista pas outre mesure avant d’en finir d’un « julipie ».

Sébastien Castella (Deux oreilles après avis et deux oreilles après deux avis) Prenant bien ses deux puyazitos et après salut des banderilleros J. Chacon et V. Hererra, S. Castella fit se lever le conclave par une entame de faena les deux genoux en terre, enchainant par de limpides séries sur les deux rives, laissant récupère le Garcigrande avant de se l’enrouler à nouveau autour de la ceinture avec élégance et efficacité, concluant d’une superbe lame d’effet un peu long, le toro luttant jusqu’au bout. Ce fut moins limpide mais tout autant efficace et décidé devant le 5° qui rechignait quelque peu à se livrer, manquant de fond et de classe. Le vent de la pluie gêna un peu le trasteo qui débuta montera en tête, le D. Hernandez « empêchant le biterrois de brinder au public sa faena… mais pas de le maitriser à gauche d’abord, à droite ensuite avant d’en finir d’une épée fulminante.

Andy Younès (Oreille et oreille) Le 3° s’avéra noble mais juste de forces avec quelques génuflexions en cours de faena. A. Younes débuta par cambiadas, s’appliqua à bien faire les choses mais n’a pas encore l’expérience pour dominer les débats à ce niveau. Quelques jolis enchainements ambidextres, mais la faena ne décolla pas vraiment, tuant au 2° envoi. Sous l’orage, le sixième moins évident causa quelques soucis à l’arlésien sur sa corne gauche, s’en sortant de meilleure façon à droite avant de conclure d’une entière caida. Il obtint une seconde oreille ce qui lui valut une sortie par la porte des cuadrillas tandis que Sébastien Castella sortait par celle des Consuls

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