Salut du mayoral à l’issue de la course. GALERIE PHOTOS
La tarde a débuté par un vibrant hommage à Manolo Vanegas, parrain de l’édition, seul torero à avoir pris son alternative dans les arènes de Vic Fezensac, gravement blessé lors d’un tentadero, et qui se bat au quotidien pour pouvoir remarcher normalement après de multiples fractures aux vertèbres. Le maestro est fort mais le vibrant accueil des aficionados lui donnera sans doute encore plus de force. Temps estival mais seulement 2/3 d’arène.
Des toros à Vic, c’est l’ingrédient indispensable pour l’aficionado. De ce point de vue là, la tarde fut intéressante avec le lot de Cebada Gago très bien présenté, des toros aux pelages variés, encastés avec du tempérament et exigeants et compliqués pour les toreros. Pour faire une bonne tarde, il faut aussi des toreros qui parviennent à se hisser au niveau de cette exigence. Ce qui ne fut pas tout le temps le cas. Pour faire une grande tarde à Vic, il faut des tercios de piques spectaculaires. Et là ce fut un désastre tout au long de la tarde avec des picadors peu adroits.
Octavio Chacon (ovation et ovation après avis) semble accuser un peu le coup en ce début d’année. Malgré sa belle implication en tant que chef de lidia, il fut en difficulté dans la lidia de ses adversaires. Face au premier, il fit sa mise en suerte à l’envers. Il plaça le toro d’abord au centre à la première rencontre et le rapprocha pour les suivantes. Il eut du mal à fixer le Cebada et donna des muletazos brusques, sans parvenir à le dominer. Face à l’encasté quatrième, il ne parvint pas à le lidier correctement. Le tercio de piques médiocre n’arrangea pas ses affaires. Il fut débordé mais eut le mérite de ne pas abandonner et montra du courage et de l’abnégation.
Ruben Pinar (silence et silence) a fait juste un arrêt minute dans les arènes Joseph Fourniol. Complètement absent, toréant sans engagement et tuant d’un vilain bajonazo. Il repartit sous les sifflets.
Thomas Dufau (1 oreille et 1 oreille) fut sérieux et profita du meilleur lot. Il amena son premier adversaire au centre avec douceur. Le toro montra de la puissance sous le peto. Thomas le brinda au banderillero El Mangui. Le montois va prendre le temps de bien se placer, sans forcer l’animal et va aller a mas petit à petit. Il réussit par s’imposer en liant des séries rythmées et autoritaires en fin de faena. Il logea une belle épée et reçut un trophée copieusement sifflé et effectua sa vuelta en se débarrassant au plus vite de l’oreille. L’ultime fut piqué dans l’épaule et en plus vrillée. Il donna une faena à l’inverse de son premier passage. Il débuta bien, donna de la distance au toro qui chargea avec noblesse mais sans commander totalement sa charge malgré de belles séries rythmées à tribord. La faena baissa rapidement en intensité après un passage à bâbord. Il écourta sa faena et s’engagea pour une estocade un peu basse. Il se verra récompenser d’un trophée qui fut beaucoup plus demandé qu’à son premier passage. Trophée synonyme de triomphe malgré un premier litigieux.
Salut du mayoral à l’issue de la course où il reçut une forte ovation.