Oreille pour C.Diaz et Juan Bautista. GALERIE PHOTOS
Pour le dernier jour de la féria du toro, le soleil est enfin revenu après deux journées pluvieuses. Pour la première fois dans l’histoire des arènes Joseph Fourniol, un torero a pris son alternative à Vic. Le paseo fut retardé de quelques minutes pour les retardataires. A l’issue du paseo une minute d’applaudissements fut respectée à la mémoire de Philippe Cuillé, ganadero mais aussi apoderado de Manolo Vanegas avec Didier Cabanis. 9/10 d’arène.
Ce genre de course n’est pas habituel à Vic Fezensac. Le public semblait être légèrement différent des jours précédents. Il s’enthousiasma rapidement, soutenant les toreros et demandant généreusement des oreilles. La présidence ne fut pas non plus aussi stricte et se permit même de demander au public de faire monter la pétition s’il voulait l’oreille comme dans un pueblo.
Les toros d’Alcurrucen furent très bien présentés, comme on aimerait les voir plus souvent dans les arènes voisines, mansitos au cheval où ils ne s’employèrent pas, et donnèrent un jeu varié, manquant de caste.
Curro Diaz (1 oreille et silence) fut quelque peu absent dans la lidia. Son premier adversaire partit et sortit seul de ses rencontres avec le groupe équestre. Il fut noble et permit au torero de Linares de dessiner des séquences allurées mais sans transmission. Entière d’effet rapide et oreille généreuse. Il s’engagea peu face au fade quatrième qui prit trois piques pour la forme sans s’employer.
Juan Bautista (1 oreille après avis et ovation) fut bon dans la lidia. Il reçut avec douceur son premier adversaire qui sera piqué avec justesse par Alberto Sandoval à deux reprises. Sa faena débuta timidement mais prendra petit à petit du volume. Il servit de belles séries rythmées, parfois distantes et d’autres de grandes qualités avec transmission. Faena de menos à mas autant chez le torero que chez le toro. Il conclut d’une entière basse al recibir au second essai. Oreille. Le cinquième toro du fer de Lozano Hermanos fut puissant au cheval et sortit aussi seul. Violent dans ses charges et sans classe, Juan Bautista fut appliqué mais resta trop sur les bordures pour le soumettre.
Manolo Vanegas (1 oreille et vuelta) prit son alternative face à « Cumbre-Alta », nº 150, colorado bragado meano, né en décembre 2011 des mains de Curro Diaz. A la cavalerie, le toro y alla à trois reprises mais sortit seul en fuyant à l’opposé. Au dernier tiers, il ne se livra pas et fut compliqué à dominer, donnant des coups de têtes peu orthodoxes. Le vénézuélien brinda sa faena à son père et se montra volontaire, auteur de belles séquences méritantes mais ne le dominera pas totalement et conclut d’une lame basse. Oreille d’encouragement. L’ultime toro de la féria freina dans chaque passe de cape. Il partit au cheval à quatre reprises du centre de la piste, se montra violent et sortit seul au contact du fer. Vanegas fut sérieux, lia de bons muletazos, montra une certaine maitrise mais de façon irrégulière car il se fit souvent accrocher le leurre. Il fut trop long et échoua avec les armes perdant un trophée possible. Un bon début néanmoins et une alternative prometteuse.