Vic Fezensac : Emilio de Justo coupe une oreille face à des Pedraza décevants

Ovation pour Luque et Curro Diaz. GALERIE PHOTOS
Vic Fezensac-Emilio de Justo-Pedraza

Après la corrida décevante de Madrid, il semblerait que la ganaderia de Pedraza de Yeltes ait du mal à s’expatrier en dehors de « ses terres » dacquoises. Le succès ne fut pas au rendez-vous cette fois. La ganaderia faisait sa présentation en corrida complète dans les arènes vicoises. Un lot très charpenté et sérieux mais qui n’avait pas du trouver preneur l’an passé car les toros étaient tous âgés de 5ans et demi passé hormis le sixième et le sobrero. Tout au long de la tarde (et de la féria) les cuadrillas ont montré de grosses lacunes, les picadors ont livré de piètres prestations. La lidia du sixième fut la seule qui fut bien exécutée. Il y a de moins en moins d’arènes qui défendent et mettent en valeur le premier tiers, il serait bien que les cuadrillas fassent plus d’efforts dans ces lieux pour revaloriser leur métier. Soleil puis nuages et 4/5 d’arènes.

Toros de Pedraza de Yeltes et un sobrero 5ème bis du même fer, très bien présentés, charpentés, compliqués mais manquant de race, de force et de transmission, décevants à la pique hormis le sixième. Le manque de force général a terni la dernière corrida de la féria, la piste peut être glissante n’a pas arrangé les affaires.

Curro Diaz (ovation et ovation avec division) reçut avec douceur le premier imposant Pedraza qui montra rapidement son manque de force et jetant les pattes avants dans le capote. Trois rencontres bien mises en suerte mais sans relief. Curro Diaz donna des muletazos un à un avec douceur mais sans liaison face à un opposant fade qui freina sa charge constamment. Face au quatrième mal lidié et mal piqué par trois fois, Curro Diaz tenta de relâcher le bras et reçut une voltereta qui réveilla le public. Il conclut d’une vilaine épée.

Daniel Luque (ovation et silence) accueillit discrètement le second Pedraza juste de force et qui ne se livra pas au cheval. Luque fut appliqué, dessinant quelques muletazos allurés et autoritaires sans liaison et échoua avec les armes. Le cinquième invalide fut renvoyé aux corrales et le sobrero montra enfin un peu de bravoure sous le fer mais s’éteignit rapidement par manque de caste et donna peu d’option à Daniel Luque

Emilio de Justo (palmas après avis et 1 oreille) reçut discrètement son premier toro qui freina dans le capote. Deux rencontres avec la cavalerie où il freina également avant le contact avec le cheval et où il fut mal piqué. Il réalisa une faena prudente face à un adversaire faible et fade. Face à l’ultime, protesté quelque peu à sa sortie pour son manque de force, il se réveilla sous le fer, montrant sa belle bravoure en poussant avec fixité pour la première fois de la tarde et fut piqué correctement. Bon tercio de banderilles de la cuadrilla qui fut invitée à saluer. Emilio montra sa volonté de triompher mais son compliqué adversaire « Campanero » réduit rapidement ses charges. Emilio se croise, tente de le soumettre et reçut une forte voltereta qui le sonna après un coup de patte à la tête. Groggy, il reprit ses esprits pour conclure en deux temps et d’une lame basse. La présidence octroya un trophée généreux après pétition minoritaire. Le seul de toutes les corridas. Emilio rejoindra l’infirmerie pour une plaie à la tête et passer des examens complémentaires.

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