Saint Martin de Crau : seule oreille pour Javier Cortès face aux toros de Yonnet

Oreille pour Carlos Olsina en matinée (vidéo)
Saint Martin de Crau-Javier Cortes

Photos et CR : Toreria.net pour vuelta

Que reste t il des Yonnet ?

Le nom et un physique irréprochable, cinq toros sur six superbes, dont un, le dernier, une estampe. Mais pour le reste, il faut croire qu’Hubert a emporté avec lui ce qui avait fait la réputation de sa ganaderia…. Un vent violent puis glacial n’a rien arrangé à l’affaire. D. Loré dut déclarer forfait sur blessure après le 1er toro, Serafin Marin, peu en confiance et prudent s’en enverra trois, seul Javier Cortes, avec beaucoup d’aguante et d’abnégation, réussira à faire passer quelque chose au cours d’une corrida qui ne restera pas dans les annales. Hommage au ganadero disparu au moment du paseillo avec groupe folklorique et représentants à cheval des diverses corporations qu’Hubert Yonnet avait prit une part active. Myriam et Charlotte, en héritières du fer, reçurent un souvenir… Pst Ph Kugener, belle demie entrée, retour de l’hiver….

Denis Loré (silence et blessure) Le premier toro reçut trois rations de fer qui le calmèrent pour la suite. D. Loré, handicapé par une ancienne blessure musculaire qui se réveilla lors de la réception de son adversaire, se contenta d’aligner quelques muletazos avant de l’occire de 2/3 de lame et d’être dirigé vers le CHU de Nîmes.

Serafin Marin (silence, silence et silence) fit lui aussi très durement châtier son premier qui ira de mas à menos au cheval et qui finira diminué au dernier tiers, le catalan prudent se limitant à quelques muletazos, surtout droitier. Son second, celui du Nîmois, se montra par deux jolies arrancadas au cheval mais s’y employer et encore moins dans la muleta réservée de S. Marin. Avec le magnifique dernier on eut une lueur d’espoir avec deux véroniques allurées sans suite…. Le Yonnet ira fort frapper dans le groupe équestre et se montrera tardo et gardant, comme la plupart de ses congénères, la tête à mi-hauteur sans se livrer au dernier tiers. L’espagnol ne trouvera pas de solutions

Javier Cortes (1 oreille et vuelta après avis) fit peu piquer son 1er qui y afficha de bons principes sans plus. Muleta en main il parvint a force d’abnégation et d’aguante à intéresser un toro peu enclin à se livrer et juste de forces… Estocade efficace au second envoi… C’est l’épée qui le privera d’une seconde oreille alors qu’il réalisa une seconde actuaccion ou son placement et son temple lui permirent d’offrir deux superbes séries droitières en laissant la muleta sous le mufle de son adversaire qui réchauffèrent un peu le cœur du public. Le 5° Yonnet alla de mas à menos au cheval après une belle charge d’entrée et se livrant un peu sur quelques séquences.

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  • En matinée, La seule oreille pour Carlos Olsina

Saint Martin de Crau-Carlos Olsina

Et le trophée de l’UCTPRicard qui lui sera remis en piste à l’issue de cette novillada sans picadors. Le biterrois en progrès constant a réalisé la faena la plus aboutie, l’andalou à l’esprit très novilleril a manqué d’un peu de fond, le nîmois a été absent des débats tandis que l’arlésien s’est montré plus fébrile qu’à l’ordinaire. Il faut dire que le violent Mistral, qui alla à mas, n’arrangea rien à l’affaire, apparemment de plus d’impact psychologique sur les deux novilleros du coin. Quatre becerros de Rafi Durand, bien présenté et donnant dans l’ensemble un bon jeu, les deux premiers pouvant mieux s’exprimer car toréés avec plus de plénitude. Pst : Corentin Carpentier, 1/5 d’arenes, soleil et vent violent

Diego Luque d’Algeciras (vuelta) reçut son adversaire d’une larga de rodilla en se montrant entreprenant et varié comme aux quites. Son R Durand de bon son s’avéra plus court à gauche d’où une faena essentiellement droitière avec de bons passages et de l’envie, les deux allant en s’améliorant avant une conclusion en deux actes.

Carlos Olsina de Beziers (1 oreille avec avis) afficha d’entrée ses belles dispositions et confirmant, muleta en main ses progrès, toréant en liant les passes, gagnant du terrain sur un excellent becerro. Sa faena, surtout droitière, à cause du Mistral fut conclue d’une entière caidita longue d’effet.

Tomas Ubeda de Nîmes (silence avec avis) ne sembla guère inspiré par son becerro, cherchant plus le sitio qu’il ne le trouva, égrenant quelques naturelles de belles factures dans un ensemble décousu et mal rematé avec les armes

Dylan Raimbaud d’Arles (silence avec avis) avec un vent qui avait forcit, se montra moins serein qu’à l’accoutumé et les trois quart de son trasteo fut assez chiffonné. Il se ressaisi sur les dernières séquences mais l’épée lui fit cruellement défaut.

CR : Toreria.net

 

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