Reportage campo : des Domingo Hernandez au pied des Alpilles

Domaine de Malaga, propriété de la famille Callet

Pierre-Henry Callet Novillos

Reportage : Thierry Rippol (Toreria.net pour vuelta)

La ruta del toro des Alpilles propose une riche variété d’encastes. Sur le Domaine de Malaga, propriété de la famille Callet, du Domecq avec le sang Domingo Hernandez, un peu plus loin des Cobaleda santacolomeños avec les François André, un peu plus haut les Concha y Sierra d’encaste vazqueña et les Conde de La Corte de Valverde….. Mais entre Maussane et Mouries, les premiers à venir furent des Murube, que Marie-Pierre Callet avait achetés alors qu’elle toréait à cheval….

C’était en 1992, elle avait alors acheté tout le bétail le fer de la ganaderia de Pérez y Sola de pur sang Murube, pour devenir torero à cheval. Le 11 juillet 1993, elle toréait sa première corrida, 12 août 2000, elle reçoit l’alternative aux Saintes-Maries de la Mer, elle a alors 43 ans….. Quand elle met un terme à sa carrière après son doctorat, alors que son fils Pierre-Henry ai essayé de suivre la même voix, elle conserve, avec Philippe son mari, la ganaderia…. En plein cœur de la Provence, face au versant sud du Massif des Alpilles, s’étend le Domaine de Malaga où taureaux et chevaux se partagent les 300 hectares de ce territoire des marais des Baux avec quelques limousines qui profitent du trop plein d’herbage…. En 2011, P.H Callet se sépare de tout le bétail et repart en achetant une quarantaine de vaches et un semental de pure origine Domecq chez Domingo Hernandez… « Nous avons choisi d’acquérir du Domecq de bonne caste et présenté, qui bouge et qui transmette de l’émotion Justo Hernández m’a laissé choisir des vaches qui me plaisaient. J’ai opté pour des bêtes avec de la tête et un semental parmi les six qui avaient les meilleures notes par rapport à son physique « . Aujourd’hui ce sont 150 bêtes qui se partagent les vastes cercados du domaine…. Une cinquantaine de mères pour six etalons, sélectionnées après des tientas à charge essentiellement de Juan Bautista et de Sébastien Castella…. »Avec des toreros de cette valeur, les becerras moyennes deviennent bonnes et les mauvaise moyennes, mais ils savent aussi me conseiller dans mes choix en rééquilibrant les donnes « . L’éleveur envisage de passer à une soixantaine de vaches de ventre… éliminant peu à peu les bêtes originelles pour garder celles qui collent le mieux à son concept du toro. T. Joubert, E. de Justo, J. Cortes, T. Dufau et d’autres sont passés par la placita de tienta des Callet…….

« Le Domingo Hernandez à du coffre et du moteur, de la caste, du volume, c’est pour ça qu’actuellement je ne veux pas sortir en non-piquée par rapport aux jeunes élèves des écoles taurines. Pour 2019 j’ai une novillada et deux novillos qui iront à Arles et à Millas « .

Arles et Millas, deux bons souvenirs de 2018….…. »Pour Arles j’ai eu le prix du meilleur novillo, ce qui fait évidemment très plaisir mais si ce novillo s’est avéré brave et encasté, il a fait deux extraños sur El Adoureño… Etait ce de la faute du torero ou celle du novillo ? Toujours est-il que pour moi il est resté inédit… J’ai préféré celui de Millas qui lui aussi a été brave avec de la race mais qui s’est montré plus franc et noble à la muleta, celui de Saint Gilles a finit lui compliqué « .

Quasiment la moitié des jeunes mâles sont éliminés en privé pour arriver à avoir un type de toro morphologiquement bien fait, qui a de la bravoure, de la race mais aussi de la douceur et de la classe. Une dizaine de vaches et un étalon de son beau-père, Bruno Blohorn, d’origine Jandilla ont rejoint la ganaderia comme deux sementales des Freres Gallon d’origine Sampedro…. »C’est toujours sur du Domecq et de qualité et ça me permet de rééquilibrer les bases de mon élevages « .

Dominique Durand, le mayoral est aidé dans ses taches par José Cabeza pour veiller au quotidien des bêtes à la devise rouge et verte… supervisés par Pierre-Henri Callet qui, après les années Caltoros ou il gérait avec ses parents les arènes d’Ales, d’Aire, de Collioure, de Saint Rémy ou du Grau du Roi, s’occupe actuellement, avec Julien Miletto de celles de Saint Gilles. « On attend la confirmation pour notre dossier. On a été les seuls à répondre à l’appel d’offre donc ça devrait le faire…. D’autres projets ? pour le moment rien mais on se positionnera sur des arènes quand l’opportunité se présentera… »

En ce début de saison, la priorité reste la ganaderia en attendant la première sortie à Arles en avril

Pierre-Henry Callet

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