Noticias : Nino Julian, une saison marquée par sa présentation à Nîmes

Entretien avec le novillero Nino Julian

Entretien réalisé par Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)

Pour le novillero nîmois, la temporada 2023 affiche neuf novilladas au compteur avec des paseillos à Mauguio, Istres, Boujan, Tarascon, Arcos de la Frontera, Millas, Saint Gilles, Seissan et Nîmes, pour sa présentation dans ses arènes le dimanche 17 septembre devant des novillos de Fernay

« Ca été une bonne saison pour moi. Une saison de rodage devant des novillos de trois ans qui m’a permis de me faire découvrir par le public »

Nino Julian (Julien dans le civil) est né à Nîmes en 2003, il s’inscrit dès l’âge de 9 ans, au CFT de Nîmes et on le découvre lors des spectacles d’initiation à la tauromachie « Les minots toreros ». C’est début juillet 2018 à Boujan qu’il débute en novillada sans picadors et à l’échelon supérieur le 15 octobre 2022 à Istres ou il triomphe d’une novillada d’O. Fernay, sortant à hombros des arènes du Palio. Il est présent à tous les tercios, ce qui est assez rare actuellement même chez les novilleros

« C’était un passage obligé au CFT, tout comme Solal, Rafi ou Thomas Ubeda on a appris à banderiller. Après, je prends aussi du plaisir à le faire et c’est une corde supplémentaire à mon arc. Banderiller ça permet de connecter avec le public. Même avec des novillos difficiles, aller au bout de ce tercio ça m’aide à prendre de l’assurance et de la confiance avant de prendre la muleta ».

Sans aucun antécédent taurin, c’est en allant voir une corrida à Nîmes avec sa mère pour la feria de Pentecôte 2012 qu’il a voulu devenir torero. Tous les nîmois ne deviennent pas torero

 » Ma grand-mère et mère étant aficionadas, c’est en voyant une corrida à Nîmes que l’envie de toréer m’est venue… En plus de l’école je connaissais Solal et sa famille et ça, ça m’a aussi aidé à me décider… »

Mais en même temps, Nino pratique à haut niveau une discipline d’arts martiaux, il est même champion de France et d’Europe de Qwan ki do, mais il lâchera tout pour les toros. Dix ans passés au Centre Français de Tauromachie ou il a tout appris et en fin de cycle, pendant deux saisons il rejoindra l’Ecole Taurine de Salamanca tout en restant avec Ch Le Sur et son équipe

« Ça m’a permis de mûrir, de faire beaucoup de campo, de découvrir autre chose, j’ai suivi les traces d’El Rafi qui m’a aidé, m’a ouvert des portes. »

Et maintenant il partage sa route avec Patrick Varin et El Rafi… Et après une première temporada en piquée ou il a impacté à Boujan, Mauguio, Istres, Tarascon…

« Ces résultats, je l’espère, me permettront d’ouvrir d’autres portes, de toréer un peu partout et surtout qu’on me fera encore plus confiance… »

On est en pleine période de préparation, quel est ton quotidien ?

« Du physique, du toreo de salon et du campo autant que possible, mais toujours en en faisant le maximum… Je connais quelques déboires avec l’épée qui me prive de pas mal d’oreilles. On y travaille fort ensemble et il n’y a aucune raison pour que je ne règle pas ce problème. »

Oui mais sans ou très peu de toros comment parvenir à des résultats ?

« Il y a ma peña qui devrait me permettre d’en avoir quelques-uns en début de saison pour rectifier tout ça, que je prenne pleinement confiance. Mais j’espère aussi que quelques clubs taurins pourront me permettre de m’entraîner… »

Comment se présente cette période hivernale ? Du campo du coté de Salamanca ?

« Je dois partir sur Séville avec Raphaël puis je devrais passer par Madrid ou j’ai quelques bons contacts pour m’y entraîner et ensuite Salamanca…. Et puis je suivrais un peu comme le vent qui m’emmènera, un peu partout… »

Et l’agenda pour 2024, il commence à se remplir ?

« C’est encore un peu tôt pour en parler mais il y a déjà de bonnes approches qui ont été faites et ça devrait être une bonne année de confirmation… »

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