Noticias : L’ONCT se défend et s’adresse au premier ministre

Communiqué de l’observatoire des cultures taurines

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Objet : Demande d’évaluation des traumatismes causés sur les mineurs par les actions organisées par PETA sur le domaine public.

Monsieur le Premier Ministre,

L’ONG anti spéciste nord-américaine PETA, connue depuis longtemps pour ses happenings scabreux durant lesquels elle avilit le corps de femmes dénudées réduites à la condition de cadavres d’animaux sanglants, vous demande d’interdire aux mineurs d’assister aux corridas dans les arènes au prétexte du traumatisme jamais démontré que cela leur causerait.

Ne serait-il pas plutôt temps d’évaluer les traumatismes réels que peuvent subir de jeunes enfants à la vue du spectacle dégradant que PETA leur impose sur le domaine public dans le seul objectif de s’auto alimenter des répercussions médiatiques qu’elle espère tirer de ses campagnes volontairement provocatrices ?

Concernant les traumatismes dont elle accuse la corrida d’être la cause, l’Observatoire National des Cultures Taurines (ONCT) tient à rappeler :

1/ Aucune étude n’a jamais été menée en la matière car, selon les psychiatres et pédopsychiatres consultés par l’ONCT « on n’étudie pas ce qui n’existe pas ».

2/ A diverses reprises, et pour la première fois lors des « rencontres animal et société » organisées en 2008 par le gouvernement, l’ONCT a demandé aux ministères concernés qu’une étude officielle statistique et comparative soit menée pour évaluer ou évacuer le risque de traumatisme. Les ONG animalistes et anti spécistes s’y sont unanimement opposées.

3/ À défaut d’étude officielle, l’ONCT demanda en 2019 à un collectif de psychiatres et pédopsychiatres d’évaluer les mineurs fréquentant les écoles taurines, lesquels seraient a priori les plus exposés aux traumatismes évoqués. Non seulement leur étude a conclu à l’absence de traumatisme, mais elle a mis en valeur le rôle structurant de la tauromachie dans la construction de la personnalité de ces jeunes dont elle a constaté la parfaite intégration dans le milieu familial, scolaire et dans la société, ainsi que leur degré élevé d’empathie envers les animaux. Cette étude fut transmise à divers reprises au ministère de la Santé et au Secrétariat d’État chargé de l’Enfance.

4/ Saisie de plaintes par plusieurs ONG anti spécistes, le Conseil d’État les a déboutées en 2019 au terme de cinq ans de procédure, en constatant qu’elles avaient été incapables d’apporter la moindre preuve des traumatismes qu’elles dénonçaient.

5/ La tauromachie fut inscrite au Patrimoine Culturel Immatériel en 2011, inscription sur laquelle le ministère de la Culture a refusé de revenir à l’occasion de treize questions écrites ou orales durant la treizième législature : « Il n’est pas envisageable de revenir sur l’inscription telle qu’elle a été prononcée ». (Questions n°107104, 107106, 107642, 107644,108356, 108349, 108352,108354, 108348, 109027, 109665, 110216, 110716).

6/ En matière culturelle, la Déclaration des Droits de l’Enfant promulguée par l’ONU, établit expressément que celui d’être élevé dans la culture de sa famille et de sa communauté est imprescriptible et s’impose aux États signataires. Le Garde des Sceaux l’a rappelé le 7 janvier 2014, de même que l’article 371-1 du Code Civil, en réponse à la question écrite n°31399 qui demandait l’interdiction d’arènes aux mineurs : « La question d’un tel accès relève en l’état de la seule responsabilité des titulaires de l’autorité parentale ».

La question posée est donc de savoir si une ONG anti spéciste nord-américaine connue pour ses provocations outrancières peut prétendre priver de leur autorité parentale les membres d’une vaste communauté culturelle française respectable et légitime, ainsi que l’a montré en novembre 2023 le rejet par la Commission des lois de la PPL visant à interdire les corridas, PPL retirée avant sa discussion postérieure par l’Assemblée faute de soutiens suffisants.

Restant à votre disposition et confiant dans la réponse qu’apportera votre gouvernement à cette provocation aussi inappropriée que dangereuse, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de nos sentiments respectueux.

André Viard – Président de l’ONCT –

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