Mont de Marsan : une journée à oublier malgré les triomphes de Ponce et Castella

Francisco de Manuel triomphe en soirée. (vidéo) GALERIE PHOTOS
Mont de Marsan-Castella-ponce

Pas grand-chose à retenir de cette journée avec les toros d’encaste Domecq. Le mano a mano entre le maître Ponce et l’incontestable Castella a été sauvé de la noyade par Castella face à l’ultime toro. Pourtant Ponce l’avait doucement mise en marche.

On peut dire que le bétail de Nuñez del Cuvillo fut médiocre une nouvelle fois à Mont de Marsan. On se souvient, il y a peu que la moitié d’un lot avait du être renvoyé dans les pâturages pour un manque certain de présentation.

Toros de Nuñez del Cuvillo, juste de présentation, bonitos et peu armés, manquant de forces, de caste, de fond et surtout d’intérêt. Seul le dernier, releva légèrement le pauvre niveau déjà bien bas.

Enrique Ponce (2 oreilles, ovation et silence) coupa les deux oreilles de façon généreuse face au fade premier, noblon mais sans personnalité sur lequel le maestro de Chiva put toréer avec douceur et sa classe personnelle mais sans réelle transmission vu les pauvres qualités du toro et restant sur les bordures. Quelques changements de main made in Ponce et une épée foudroyante auront enthousiasmé le public. Face au troisième, fade et sans moteur, même l’arrivée de l’aigle noir n’a pas permis le réveil de sa proie. Et que dire face au faible cinquième, trop atteint, où même la chirurgie réparatrice de maestro était courue à l’échec. Il conclut d’un vilain bajonazo.

Sébastien Castella (palmas, silence après avis et 2 oreilles après avis) essaya de toréer à mi hauteur son premier adversaire faible et avec peu de moteur. Il vit son second être renvoyé aux corrales car la faiblesse était trop accentuée. Le sobrero n’eut pas plus de force dans sa carcasse. Face à l’ultime, Castella pour sa 1111ème corrida fit l’effort face à un adversaire qui s’avéra un peu plus mobile que ses frères. Il débuta au centre par des cambiadas puis la musique joua puis s’arrêta puis Castella la redemanda et livra des séries rythmées pour finir par une note correcte. Deux oreilles généreuses mais vu que le public s’ennuya ferme toute la tarde, on leur pardonnera.

Deux sorties en triomphe malgré la forte déception. Un paradoxe de la tauromachie sans doute.

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Juste le temps pour les aficionados de prendre un verre autour des arènes qu’ils repartirent s’asseoir dans les étagères pour la novillada piquée nocturne.

Mont de Marsan-Francisco de Manuel

Mais la journée continua à couler avec les novillos de Camino de Santiago de Jean Louis Darré. Correctement présentés, les toros ont manqué de caste et de force, cherchant à rejoindre les tablas malgré les efforts des trois novilleros.

Francisco de Manuel (1 oreille et 1 oreille) le triomphateur de Madrid montra de belles qualités cape en main et ainsi qu’avec la muleta. Il banderilla le quatrième novillo, manso et qui se défendait. Habile avec les armes, Francisco de Manuel repartit à hombros en coupant deux fois une oreille.

El Rafi (silence et 1 oreille) a été très vue toute la soirée. Très bon capeador, servant des quites variés et bien exécutés, il s’est comporté en vrai novillero, ce que le public peut attendre d’eux. De l’envie, un répertoire varié, tentant des choses, faisant des erreurs mais qui deviennent des qualités et de la personnalité dans ce qu’il entreprenait. Son premier noble perdit un sabot durant la faena, ce qui ne permit pas au nîmois de triompher.

Dorian Canton (ovation et palmitas) eut à affronter deux carnes. Le troisième est trop faible et l’ultime n’a aucune charge et n’a pas d’autres options que d’aller chercher le sabre.  

GALERIE PHOTOS DE LA NOVILLADA

 

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