Conférence avec le torero au cercle taurin
Le cercle taurin montois recevait vendredi soir dans son local, le torero d’Arnedo Diego Urdiales pour une conférence animée par Hervé Touya. Une salle pleine comme un œuf pour écouter pendant plus de 2 heures un des triomphateurs des fêtes de la Madeleine 2014.
Diego Urdiales Hernandez est né en 1975 à Arnedo, dans la province de la Rioja. Une province pas très réputée pour être une terre taurine mais son père et son grand père étaient des amoureux de la tauromachie. Puis à l’époque où les corridas étaient télévisées sur les chaines publiques, Diego s’est passionné pour les toros.
Il fit ses débuts en novillada piquée en 1992 à Arnedo. Son apprentissage fut long et eut du mal à s’adapter aux novillos. Le manque de contrat ne l’aidant pas, il resta 7 années novillero avant de prendre l’alternative à Dax en 1999 avec Paco Ojeda comme parrain. Mais là aussi, le manque de contrat le met dans le doute et il ne torée peu. Il faut attendre 2007 et son indulto à Logroño d’un toro de Victorino Martin, nommé Molinito pour lancer sa carrière. Les grandes arènes lui offrent des contrats mais pas les autres, de ce fait, il continua de toréer très peu. 2014 fut pour lui la temporada la plus aboutie avec des triomphes importants comme Dax et Mont de Marsan, Logroño et fit sensation à Madrid face aux Adolfo Martin.
Diego nous parla de ses moments sans toréer, ses doutes, l’importance de croire à son toreo, s’entrainant toujours avec intensité et détermination, comme s’il était dans l’arène. L’importance qu’il prend au toreo de salon dans sa préparation. Le travail mentale lui ait aussi important pour toréer. Quand il s’entraine il se voit toréer, il s’imagine et quand il est réellement face au toro, il a la sensation d’avoir déjà vécu cette faena, il reproduit avec pureté sa faena faite dans sa tête.
Il fit un retour en images sur sa première faena de Mont de Marsan qu’il commenta.
Il salua également le public français et le respect qu’il a envers les toreros.
Diego a fêté ses 15 ans d’alternative, 15 années de toreo pure et classique, qui ne changera pas. Mais pour l’heure, n’est pas reconnu à la hauteur de son talent, ce ne serait tardé…