Belle rencontre avec le Torero, ganadero, apoderado et empresario
Le cercle taurin montois recevait vendredi soir dans son local qui affichait archi-complet, le maestro Juan Bautista. Près de deux heures de conférence bien menées par Hervé Touya mais qui n’auront pas permises de retracer en détails toute la carrière de l’arlésien tant il y a des choses à dire. La simplicité du maestro et la clarté de ses paroles sans tabou auront sans aucun doute séduit l’assistance.
20ans d’alternative avec des triomphes dans tous les coins du monde. La carrière du torero a débuté en Arles le 11 septembre 1999 et s’est terminée le 7 septembre 2019 avec la grâce du toro de Vegahermosa nommé « Ingenioso » N°19 dans les mêmes arènes. Il expliqua qu’il préférait partir de lui-même avant qu’on lui dise de partir. Cette journée restera à jamais dans sa mémoire, des souvenirs dans les moindres détails, comme le fait d’avoir longtemps hésité à mettre ce toro Ingenioso en dernière position.
Il fut bien sûr question de sa grande faena montoise en 2018 où il coupa les deux oreilles et la queue de « Palomito » toro de La Quinta. La tarde de Dax en 2006 sous un orage apocalyptique fut aussi un grand souvenir où il triompha. Il assura que pour un retraité, il travaille encore plus que pendant sa carrière de torero.
Après le Jean Baptiste torero, il fallait parler de Jean Baptiste ganadero, lui qui est né au milieu du campo. Il continue le travail de son père et a acheté, il y a peu, des vaches et étalons de La Quinta, pour son nouveau fer « La Golosina » en hommage au toro gracié à Istres en 2013 qui est un des étalons de sa nouvelle ganaderia.
Il y aussi le Jean Baptiste apoderado. Il est, depuis peu, celui qui accompagne le jeune Marco Pérez, la plus talentueuse promesse de l’école taurine de Salamanque, âgé d’à peine 12 ans. Il a pour but de le préparer et de diriger sa future carrière professionnelle.
Mais le gros travail qui attend Juan Bautista est celui d’empresario. Après Arles, il espère faire bouger les choses à Nîmes et bien sûr à Mont de Marsan où il a un contrat d’un an. Il pense qu’on ne peut pas diriger une arène depuis Madrid mais en étant proche des aficionados locaux en travaillant avec les peñas locales et en étant à l’écoute des personnes qui viennent aux arènes. Il connaît ce petit monde, souvent fait d’arrangements mais a beaucoup écouté son père parler quand il était jeune. Malgré son arrêt, il garde d’excellentes relations avec ses compañeros et ganaderos.
Les aficionados lui souhaitent autant de réussite que sa brillante carrière en piste.