Mont de Marsan : Alvaro de La Calle, un sobresaliente dans la lumière

Il était l’invité du cercle taurin montois

Mdm-Alvaro de la Calle

Le cercle taurin montois recevait vendredi soir, dans ses locaux, le torero salmantin Alvaro de la Calle, accompagné de son frère et valet d’épées Juanvi de la Calle qui fut aux côtés de nombreux toreros comme Victor Mendes, Abellan, Juan Bautista, Paco Ureña…

Les deux frères sont issus d’une famille taurine. Leur père Vicente de la calle, décédé du covid, était un homme très connu dans le mundillo. Chauffeur de Niño de la Capea, mozo de espadas de José Falcon, empresario, apoderado, homme de confiance de la famille Chopera…

Alvaro, 48ans, a lui toujours rêvé d’être torero malgré des facilités à manier le ballon rond depuis son enfance. Il débuta en novillada piquée en 1993. En octobre 1999 après 15 novilladas durant la temporada, il prit l’alternative à Avila alors qu’il souhaitait les arènes de sa terre de Salamanque. Il confirme son alternative en 2006 après avoir eu très peu d’occasion de toréer.

Malgré des débuts prometteurs, très peu d’opportunités lui sont données. Avec seulement 27 corridas en 23ans, il décide de poursuivre son rêve et sa passion, en enfilant le rôle ingrat de sobresaliente. Un remplaçant habitué à rester dans l’ombre, dans l’indifférence des gens et parfois invité dans la lumière un court instant pour un quite à l’invitation des maestros titulaires.

Mais ce 10 avril 2022, Emilio de Justo se blesse au premier toro de son encerrona dans les grandes arènes de Las Ventas à Madrid pleines et devant les caméras de télévision.

Alvaro doit entrer en scène, et pour le même prix, doit affronter les cinq toros restants. Il sortit dignement de cette tarde, effectua une vuelta et repartit sous une grande ovation. Il fut porté par les tendidos et gagna le respect de toute l’aficion madrilène et de ses compañeros.

Beaucoup de promesses lui sont faîtes à l’issue de la course, mais, comme à l’image de sa carrière, aucune ne se concrétise, ce qui lui fit beaucoup de peine. Seul un coup de fil de Juan Bautista pour une corrida en Arles, en tant que titulaire pour la féria du Riz en septembre lui redonne de l’illusion. Il coupera une oreille à un toro de Yonnet.

Alvaro a gagné le respect de l’aficion française, ce qui va lui permettre de toréer dans la lumière. Il sera cette année au cartel de Saint Martin de Crau, Céret et d’autres négociations sont en cours.

Quoiqu’il arrive, il continuera de travailler dur, avec passion et humilité et étudiera les contrats qu’ils lui seront proposés, que ce soit dans la lumière ou dans l’ombre.

Une chose est sûre, depuis cette corrida de Madrid, le regard des aficionados a changé vis-à-vis de cette profession de sobresaliente.

Les commentaires sont fermés.