Manuel Perera, triomphateur de la tarde. GALERIE PHOTOS
La novillada de la peña taurine garlinoise, qui se déroule habituellement au printemps, a enfin pu avoir lieu après de multiples reports à cause de la pandémie. En ce mois de juillet, le public fut bon enfant, certainement heureux de revenir aux arènes. La présidence rendit également le résultat plus triomphaliste que le déroulement de la tarde. La moitié des picadors ont monté les piques à l’envers sans réelle contestation. Seule la cuadrilla de Manuel Perera a effectué un travail appliqué et suivant les règles. Il fut donc normal que ce fut elle qui remporta le prix de 300€ attribué à la meilleure cuadrilla. Beau temps, plein suivant la jauge maximale. Présidence Manolo Gloria.
Les novillos de Pedraza de Yeltes sont maintenant habitués au triomphe dans les arènes de la porte du Béarn. De présentation correcte, ils ont montré un comportement varié mais furent plutôt décevants avec un manque de caractère et de piquant, nobles dans l’ensemble mais sans transmission. Le sixième « Alambriso » fut brave et noble et le meilleur de lot. Le sobrero (2ème bis) du même fer remplaça le titulaire après s’être cassé la corne en tapant le burladero.
Vuelta posthume anecdotique pour le 3ème exemplaire, negro, n°62 « Alambrisco » et du bon sixième colorado, n°15, « Alambriso »
Tomas Rufo (silence et silence) de distingua essentiellement au capote, servant des véroniques douces avec aisance. Il eut peu de solution face au lot le moins propice. Le premier fut juste de force et se réfugia rapidement près des planches, obligeant Rufo à porter l’estocade contre les tablas. Il dut abréger face au quatrième distrait et sans combativité.
Alejandro Mora (2 oreilles et ovation après avis) lia de belles séries gauchères avec style et temple face au sobrero noble et avec du fond. Il logea une belle entière qui libéra généreusement deux trophées. Face au cinquième violent et manso, il eut le mérite de montrer quelques gestes de classe une nouvelle fois avant que son adversaire ne parte aux planches.
Manuel Perera (2 oreilles et 1 oreille) hérita du meilleur lot de la tarde. Son premier opposant s’emploie à la première pique mais pas à la seconde. Le protégé de Padilla débuta timidement sa faena avant de monter en puissance grâce à sa générosité. Il reçut deux trophées généreux après une épée efficace au second essai. Le sixième Pedraza poussa bien avec les reins la cavalerie et fut parfaitement lidié. Mathieu Guillon se distingua aux banderilles. Contrairement à son premier combat, sa faena ira de mas a menos, ne profitant pas totalement de la charge franche du Pedraza. Il reçut un trophée avec une entière engagée au troisième envoi.
Le prix Jean Ducos fut remis en piste à Manuel Perera. A noter, que le jeune novillero alla rendre hommage à Ivan Fandiño sur le trajet du retour à l’hôtel, en y déposant les fleurs de son triomphe à la statue devant les arènes aturines.