En matinée oreille pour Alarcon et Lamothe. GALERIE PHOTOS
Si les festayres étaient partis au petit matin, les aficionados étaient toujours présents aux abords des arènes pour la dernière journée taurine de la féria avant le traditionnel Agur de clôture. En matinée, beaucoup de monde pour la novillada piquée, malgré le fait d’avoir programmé seulement quatre novillos. Et l’après-midi, les arènes affichaient un nouveau « lleno ». Beau temps et des températures redevenues agréables. Présidence du soir : Hugo Lavigne. Salut de Marco Leal aux banderilles.
Les toros d’El Parralejo furent de présentation correcte. Ce fut un lot intéressant au premier tiers, montrant de la bravoure. Les six ont poussé sous le fer, ce sont les seuls de la féria à s’être distingué sur ce premier tiers, essentiel pour juger les qualités des toros. Ils ont par la suite manqué de force et de fond, s’arrêtant rapidement au dernier tiers, malgré un fond de noblesse.
Antonio Ferrera (silence après avis et 1 oreille) accueillit avec son capote vert le toro d’ouverture par véroniques, qui poussa la première rencontre mais fut plus discret à la seconde. Eteint, grattant le sol, Ferrera livra deux naturelles de haut niveau mais sa faena ne décolla pas et toréa sur toute la piste. Face au quatrième mal piqué, il fit un bon début de faena qui déclencha la musique morose qui sera changée à la demande du torero. Le toro s’éteint, il tenta alors de réveiller le public mais sans réussite. Il porta une estocade en marchant sur le côté. Il reçut un trophée généreux qui divisa l’opinion.
Juan Leal (ovation et 1 oreille après avis) débuta son premier combat au centre par cambiadas puis lia quelques derechazos longs et profonds. Rapidement, le toro ne chargea plus. Il ne put donner que des demies passes sans liaison et logea en conclusion une entière engagée longue d’effet et échoua avec le descabello. Le cinquième poussa juste la première rencontre. Il débuta encore au centre mais à genoux cette fois-ci. Le Parralejo est juste de force et fade. Juan Leal raccourcit les distances pour un final tremendiste entre les cornes qui plut à l’assistance. Mete y saca et entière basse en conclusion. Oreille en récompense. Le président refusa justement de céder à la pétition de la seconde.
Alejandro Marcos (silence après avis et silence) dans un style classique et plein de douceur fut irrégulier sans parvenir à s’imposer face au troisième exemplaire poussant droit mais sans force. Il connut également des difficultés avec les aciers. L’ultime poussa droit les deux rencontres avec la cavalerie. Marcos resta discret et en deçà de son noble adversaire.
En matinée, décevante sortie des novillos de Virgen Maria
Devant une arène correctement garnie, les novillos de Virgen Maria, de présentation variée, ont déçu par leur comportement. Juste de force et sur la défensive au premier tiers et compliqués à manœuvrer par la suite. Présidence : Mathieu Lassalle.
Yon Lamothe (1 oreille après avis) affronta un novillo juste de force, qui poussa la première rencontre avant de sortir seul à la seconde. Le tarusate livra une faena essentiellement droitière, profitant de la meilleure corne de l’animal. Faena cependant sans transmission conclue au descabello. Oreille demandée seulement par son fan club.
Jorge Martinez (ovation) accueillit par véronique son opposant qui finira par une vuelta de campana. Au cheval, il se défendit et toucha à peine le peto. Bon début pieds joints mais il donna par la suite des séries sur les deux bords de façon décousue et brouillonne.
Alvaro Alarcon (1 oreille après avis) amena au centre son novillo pas facile à fixer, cherchant un refuge près des planches. Alarcon tira le maximum d’un novillo sans grande qualité, avec de la patience mais aussi un manque de liant.
Christian Parejo (vuelta) hérita d’un costaud novillo qui se défendit sous le fer et qui arriva sans charge au dernier tiers, donnant constamment des coups de têtes sur place. Parejo s’engage et tente de tirer quelques muletazos sur des terrains très réduits. La pétition d’oreille, plus majoritaire qu’à la première, ne fut pas accordée par la présidence.