Face aux fades toros de Pallarès. GALERIE PHOTOS
Après une décevante matinée avec une finale de novillada sans picador sans éclat, la première corrida de Toros Y Salsa ne restera pas dans les mémoires. Sous des températures caniculaires, les toros d’encaste Santa Coloma-Buendia de la ganaderia de Pallarès n’ont pas donné l’émotion espérée. Emilio de Justo affrontait de nouveau cet élevage qui l’avait grièvement blessé à Madrid en 2022. Présidence : Franck Lanati. 2/3 d’arène environ.
Les toros de Pallarès, correctement présentés mais hétérogènes de morphologie, n’ont pas montré beaucoup de bravoure lors du premier tiers, souvent éteints sous le peto et peu piqués dans l’ensemble. Ils ont également manqué de caste au dernier tiers et ne baissant que rarement la tête dans les leurres. Meilleur le quatrième.
Fernando Robleño (silence et silence) tenta de solliciter avec la voix son premier toro, fade et de peu de charge. Quelques naturelles seront à relever d’une faena restant discrète. Face à l’intéressant quatrième, il perdit un possible trophée comme souvent avec les aciers. Le madrilène le toréa essentiellement à gauche cape en main. Après un début de faena par le bas, il lia de belles séries droitières avec transmission puis donna des naturelles relâchées mais moins abouties qu’à tribord. Il s’engagea peu avec les armes et pincha sur le noble toro.
Emilio de Justo (silence et silence) débuta par une excellente série de véroniques en avançant et donnée avec classe. Il resta plus discret par la suite. Son premier adversaire alla au contact trois fois au cheval mais ne prit qu’une seule pique, le premier tiers est donc inabouti. Sa faena fut appliquée sur les deux bords mais il resta distant et l’ensemble fut sans transmission. Une faena qui manqua de rythme malgré la musique. Face au compliqué cinquième qui réfléchit beaucoup, il fut comme à Bayonne absent dans la lidia, prudent et sur la défensive.
Adrien Salenc « Adriano » (1 oreille et 1 oreille) montra de l’envie et se distingua de cette terne après-midi de toros. Il parvint à s’imposer petit à petit face au troisième toro. Il montra de façon autoritaire, la marche à suivre à son adversaire avec des séries d’intérêt croissant sur les deux bords. Il s’engagea et logea une belle entière. Comme quoi, quand on s’engage au moment de l’acte suprême…L’ultime, juste de force, fut légèrement protesté. Adriano tira des muletazos méritoires sur la corne droite face à un opposant sans grande qualité. Il montra de l’enthousiasme et conclut d’une lame quasi entière efficace qui lui ouvrit la grande porte.
