Bouillargues : le jeune Dorian Canton et le novillo d’Alain Tardieu primés

Lors d’une intéressante novillada
Bouillargues-Dorian Canton

Photo et CR : Toreria.net

Un soleil estival, des arènes pleines pour une novillada sans picadors et un public qui se retira enchanté de son après-midi. Quand le sérieux est là, le résultat suit…. Et la désormais traditionnelle novillada de La Embestida en est la preuve. Six becerros très bien présentés de six élevages français avec un physique et un comportement varié, supérieurs les Roland Durand et Alain Tardieu, encasté et très exigeant le François André à l’inverse du Turquay, sans classe le Giraud, manso et décasté celui de La Paluna. En face les trois becerristas ont fait l’effort, même si El Rafi, qui a atteint une certaine aisance en oubli parfois les fondamentaux mais aucun n’a «mis» une épée de toute l’après-midi, récoltant des avis à défaut d’oreilles. Remise des trophées en soirée, les prix allant fort justement à « Lunero » d’Alain et Frédérique Tardieu et à Dorian Canton de l’école taurine Adour Aficion. Pst : Y. Perbost, minute de silence à la mémoire des toreros, ganaderos et aficionados récemment disparus. Salut du banderillero Morgan Garcia, «Morandilla» au 6°. A l’issue du paseillo, la peña La Embestida de Bouillargues a rendu un bel hommage à la ganaderia des héritiers de François André qui fêtent cette année ses 70 ans. Un trophée souvenir à été remis à Fréderic Lautier et à sa famille, garant de cet élevage.

Dylan Raimbaud (Salut après avis et vuelta après avis) Devant un adversaire, le François André, mansote mais encasté et très exigeant qui cherchait le pourtour, D. Raimbaud réussira à lier quelques derechazos corrects entrecoupé d’une voltereta sans conséquences, le coté gauche s’avérant plus problématique tout comme la mise à mort. L’arlésien hérita ensuite du Tardieu, le meilleur becerro de l’après-midi, brave, noble avec beaucoup de présence et de transmission, ne laissant passer aucune faute. El Rafi au quite, El Merenciano aux banderilles et surtout Dylan en cours de faena en feront l’expérience. L’élève de Tino Lopes se fera déborder à la cape mais trouvera sa place en liant d’excellentes séries droitières, moins conséquentes à gauche avant de souffrir une violente voltereta, heureusement sans mal apparent. Il y revint plus que déterminé et malgré la douleur, administra de vibrantes séries de la main droite, profitant des grandes qualités de son adversaire ovationné à l’arrastre après une mise à mort en plusieurs essais.

El Rafi (Vuelta après avis et silence après deux avis) El Rafi se montra à l’aise tant à la cape qu’aux banderilles pour lesquelles il fut ovationné deux fois. Face à un Turquay qui cherchait les tablas, tardo et manquant de race, il lia quelques jolies séquences droitières et des muletazos gauchers un par un de bonne facture avant de connaitre l’échec à l’épée. Le Jacques Giraud se laissa bien faire sur les séries initiales mais sans humilier ni se fixer, un certain genio prenant peu à peu le dessus jusqu’à déborder le nîmois en fin de parcours pour avoir omis de lui imposer sa muleta avant de connaitre à nouveau une mise à mort à épisodes au cours de laquelle, F Leal se retrouva au sol en fâcheuse posture.

Dorian Canton (Vuelta après avis et silence après avis) Superbe d’allure, le Roland Durand le sera aussi par son comportement avec un fond de mansedumbre mais de la très bonne caste, de la noblesse et de la classe. D. Canton saura lui en tirer des séries abouties sur les deux pitons même si sa faena fut assez irrégulière et finira en tablas avec son adversaire pour des luquesinas précédents une mise à mort assez laborieuse. Ovation au novillo après pétition de vuelta. Le protégé de Richard Milian toucha en dernier un becerro de La Paluna, manso et décasté qui trouva refuge prés d’un burladero et n’y décolla point. Le landais réussit à lui extirper, dans son terrain, plusieurs bons enchainement droitier avant de s’égarer à nouveau avec les aciers.

CR : Toreria.net

 

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