Ovation pour Curro Diaz. GALERIE PHOTOS
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Vendredi soir, les aficionados sont ressortis heureux des arènes mais samedi, ils ressortirent déçu par la faute du bétail qui n’a pas été à la hauteur comme les années passées. Avancé à 16h pour cause de retransmission du derby de rugby Pau-Bayonne, les aficionados auront eu chaud dans les arènes remplies à moitié avant d’assister à la défaite de leur équipe fanion.
Toros de Martinez Pedrés bien présentés, costauds mais décastés, sans race, mansos la plupart.
Curro Diaz (ovation et silence) hérita en premier du plus lourd de l’envoi, 628kg, le boucher est content. Discret au cheval, il est tardo et sans race. Curro Diaz fut appliqué et à l’affût du moindre sursaut d’orgueil de son opposant pour étaler sa classe mais cela n’arrivera jamais. Le quatrième n’offrit guère plus d’option au torero de Linares qui ne put donner que deux naturelles avant de sécher avec les armes.
Ivan Fandiño (ovation après avis et vuelta après avis) est dans son jardin quand il défile sur le sable bayonnais. Très entouré dans le patio des cuadrillas et soutenu par le public bayonnais, il montra de l’envie et de la détermination. Son premier est manso et fait chuter la cavalerie sans la pousser. Ivan commande ses hommes pour le tercio de banderilles et entame sa faena au centre par cambiadas après un brindis à Olivier Baratchart. Le basque va rapidement soumettre son adversaire avant que celui-ci ne préfère filer aux planches. Il échoua avec les épées et dut se contenter d’un simple salut. Face au cinquième qui donna des coups de têtes sous le peto lors de ses deux rencontres, Fandiño fut volontaire et patient. Grâce à son abnégation, il parvint à sortir trois séries liées et puissantes à son adversaire décasté, avant de conclure en deux temps. Il fut invité à donner une vuelta après une légère pétition.
Javier Jimenez (silence après 2 avis et silence après avis) invité de dernière minute suite au forfait de longue date de Manuel Escribano, fut volontaire. Face à son premier adversaire sans race, il enchaina les séries essentiellement droitières sans réelle transmission avant de finir par des manoletinas serrées. L’ultime refusa d’aller au cheval, c’est donc le picador qui alla à sa rencontre, mal piqué comme l’ensemble des picadors du jour (heureusement qu’un prix au meilleur picador était prévu), il oublia même de saluer la présidence avant que le public ne le rappelle à l’ordre. Face à un adversaire décasté, le récent triomphateur madrilène fut appliqué, liant des séries à bâbord et tribord sans transmission.
Pour la dernière corrida de la féria, José Garrido remplacera Andrés Roca Rey de nouveau blessé.