Bayonne : Daniel Luque envoûte les arènes face à un bon toro de La Quinta

Double cornada pour Roman. (Vidéo) GALERIE PHOTOS
Bayonne-Luque-La Quinta

Pour la clôture de la féria de l’Altantique, la journée spéciale Santa Coloma a vu le triomphe d’Adrien Salenc en matinée face aux novillos de Los Maños. L’après midi, c’est les toros de La Quinta qui étaient attendus par les aficionados. 2/3 d’arène environ sous un beau soleil une nouvelle fois. Une féria qui s’est déroulée sous un temps estival et très agréable qui donne envie de venir aux arènes. Les chirurgiens bayonnais ont été malheureusement mis à contribution après la grave blessure de Thomas Joubert la veille. C’est le jeune Roman Collado qui s’est fait surprendre après une glissade, il reçut deux impressionnantes volteretas et reçut une double cornada aux deux mollets face à l’ultime toro. Il fut transporté à l’hôpital pour se faire opérer.

Bien présentés, les toros de La Quinta ont donné un intérêt certain en piste, de comportement variés, mais manquant parfois de piquant et de transmission dans la muleta. Le second numéro 86, « Bellotero », d’octobre 2013, bravito et noble fut crédité d’une vuelta posthume discutable.

Juan Bautista (ovation, silence et palmas) reçut le premier toro de la tarde par des véroniques douces. Il fut appliqué dans la lidia mais le La Quinta ne s’employa pas au cheval et fut peu piqué. Il réalisa une faena appliquée, avec douceur, mais sans transmission face à un adversaire noble mais fade. Face au quatrième, réservé et qui ne s’alluma pas sous le fer, Juan Bautista ne montra pas son meilleur toreo, gardant ses distances. Il donna néanmoins des naturelles de bonnes factures en fin de faena et conclut d’un recibir traversant. Il dut affronter l’ultime toro de la tarde qui blessa Roman, Il fut professionnel et laissa une prestation méritante face à un adversaire réservé qui ne se livra jamais.

Daniel Luque (2 oreilles et ovation) fut le grand triomphateur du jour. Il livra une grande prestation face au second toro « Bellotero ». Quand il entra en piste même les mouches furent captivées. A la cape, ce fut un régal pour l’objectif des photographes mais moins pour les cartes mémoires. Il lança une série de véroniques longues et douces, pieds ancrés dans le sable d’une pure merveille. Le toro s’inclina lui aussi face à la pureté. Après une première rencontre avec la cavalerie mal exécutée, il s’élança avec allant pour la seconde où il resta fixe sous le peto montrant son fond de bravoure. Après un bon tercio de banderilles de la cuadrilla, Luque embarqua rapidement le public et le toro dans sa muleta douce et pleine de classe. Faena qui baissa cependant d’intensité puis logea une entière un poil de côté mais qui fera tomber les deux oreilles du palco. Face au cinquième très armé et réservé, Luque resta d’abord prudent ainsi que sa cuadrilla. Après un début de faena timide, il prit petit à petit la maîtrise de son adversaire, délivrant des muletazos sincères et dominateurs.

Roman (ovation après avis et blessure) reçut discrètement le troisième qui se distingua au cheval en poussant avec force ses trois rencontres avec la cavalerie. Tardo, il s’élança pourtant avec alegria à la troisième mais fut mal piqué. Malgré une volonté certaine, Roman resta en dessous de son adversaire sans parvenir à trouver le bon tempo. Face à l’ultime, il glissa lors de la mise en suerte et reçut une double cornadas aux mollets.

Par respect pour Roman, Daniel Luque repartit à pied des arènes. Un geste de classe une nouvelle fois.

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