Face aux toros de Couto de Fournilhos mansos
Photo et CR : Thierry Rippol (Toreria.net pour vuelta)
Le madrilène faisant un tour de piste après la mort du second toro, le plus intéressant du lot, le toledano coupant celle du dernier pour sa composition esthétique devant un adversaire plutôt absent…
Six toros portugais de Couto de Fournilhos, superbement présentés mais une mansada à la portugaise, un lot bien décevant dans l’ensemble…. J Castaño plus à l’aise devant son premier se montra plus discret à son second, comme le furent par manque de matériel J. Cortes au 5° et Del Pilar au 3°. A l’issue du paseillo, hommage fut rendu en piste à Manolo Vanegas.
Salut du banderillero Joao Ferreira au 1er et au 4eme. Pst Ph Lalanne, ¾ d’entrée sous le soleil
Javier Castaño (Salut et silence) Désintéressé par l’arène, le tio armé long d’ouverture s’alluma après les piques, deux en poussant la 3eme peleando en manso. J. Castaño soigne les mises en suerte et offre des opportunités à ses banderilleros, Joao Ferreira saluant sur ses deux Couto après de superbes poses des bâtonnets. Après trois séries prometteuses sur la droite, « Giron » se mit à réfléchir et le salmantino à être moins offensif, l’ensemble baissa peu à peu en intérêt avant une belle conclusion avec l’épée. Trois fois le 4eme sortit seul de ses rencontres avec la cavalerie et s’il se laissa faire sur les prémices droitiers, le passage à gauche le vit jouer félin et plus avisé, Castaño assurant l’essentiel mais sans s’imposer, à douter même au final. Entière difficile à loger, réussie au 2eme essai.
Javier Cortés (Vuelta et salut) Le meilleur du jour est à mettre au crédit de J. Cortes qui rattrapa une lidia chaotique en imposant d’entrée sa muleta avec décision. Efficace et dominateur sur la droite, il eut moins de répondant sur l’autre corne de « Ganhador », reprenant le meilleur bord pour lier d’autres enchainements poderosos accompagnés par la musique. Une épée caida limita la récompense à une vuelta fêtée. Le lourd 5eme, manso au cheval, mis à la peine les banderilleros mais se laissant faire en décasté dans la muleta du madrilène qui conclut d’une lame caidita suffisante.
Gómez del Pilar (Silence après avis et oreille après avis) Reçu d’une larga de rodilla, le 3eme s’avéra un manso de gala face au picador et fut compliqué à banderiller et tandis que Gomez Del Pilar demandait le « permiso » au président il fit une incursion inattendue dans le callejon. Incertain du côté droit, le toledano parvint à l’intéresser un peu mieux à gauche et finalement l’améliorer quelque peu à tribord. Allongeant un peu trop et une lame plus habile qu’engagée ne lui vaudront aucun retour des tribunes…. A genoux il réceptionna le lourd dernier (582kgs affichés) qui ira au cheval mais sans s’y employer, comme il ne s’emploiera pas dans la muleta de G. Del Pilar qui en profitera pour composer les figures, certaines de belle conception, mais émotion du fait d’un toro amorphe…. L’épée par contre, fut celle de la feria et peu à elle seule justifier l’oreille accordée et quelque peu protestée…
En matinée, devant des becerros de R. Durand et M. Barcelo Solalito a remporté le 1er Trophée du Tempéras “Souvenir Philipe Cuillé”, s’imposant, même sans couper d’oreille devant Nino Julian, les deux becerristas se partageant les tercios de banderilles
Deux becerros de Michel Barcelo et deux de Roland et Raphael Durand, bien présentés, plus sérieux les 3 et 4, offrant un jeu varié.
Solalito (ovation et ovation)
Nino Julian (palmas et palmas)