Aire sur l’Adour : une novillada concours sans vainqueur et sans prix

Oreille pour Montero et Diosleguarde. GALERIE PHOTOS

Aire-Manuel Diosleguarde

Depuis plus de trente ans, chaque 1er mai est, traditionnellement, la novillada de la peña Los Arsouillos dans les arènes Maurice Lauche d’Aire sur l’Adour. Suite à la pandémie, les aficionados locaux ont modifié la date et ont choisi une date où le beau temps opère depuis plusieurs années. Et ils ont eu raison, un temps printanier a permis aux aficionados de passer une belle journée taurine avec le repas du midi sous les platanes. Belle entrée. Le paseo fut retardé de 15min afin de permettre aux retardataires de rejoindre leur place. Hommage à Ivan Fandiño à la mort du troisième toro. Présidence Thomas Thuriès.

Le prix au meilleur tiers de piques et le prix au meilleur novillo ont tous été desierto. La novillada n’a pas donné l’émotion espérée. Les novillos de Flor de Jara et Yonnet ont été les plus en vue sans pour autant mériter un prix. Carlos Olsina reçut un coup de corne aux testicules et dut partir à l’infirmerie avant de revenir au sixième. L’ordre de sortie des novillos a donc été modifié afin de lui permettre de toréer son exemplaire (le 4ème en théorie) en dernier. Côté piétons, c’est Manuel Diosleguarde qui se distingua le plus.

Carlos Olsina (blessure et ovation après avis)

Francisco Montero (1 oreille et silence)

Manuel Diosleguarde (ovation après avis et 1 oreille)

1-« Calladito » de José Escolar fut bien présenté et applaudi à sa sortie en piste. Il répéta dans le capote de Carlos Olsina. 3 piques où il ne s’employa pas beaucoup sous le fer et montra un léger manque de force. Il partit du centre à la troisième. Au dernier tiers, il montra rapidement un manque de fond, s’arrêta à mi passe et donna un coup de corne au passage au biterrois qui du partir à l’infirmerie. Francisco Montero estoqua le novillo avec difficulté.  

2-« Artaban » de Yonnet fut reçu discrètement par Montero qui se montra approximatif dans la lidia. Il alla à 5 reprises au cheval pour 3 piques. Il ne s’employa pas beaucoup, freinant souvent sa charge avec d’entrer timidement dans le peto. A la muleta, Montero se trouva handicapé par sa blessure à la main. Il fut irrégulier, parfois accroché et parfois centré où il donna des muletazos de meilleures factures face à un animal compliqué et court de charge. Après un final par manoletinas et une épée basse il reçut un petit trophée protesté.

3-« Chincharon » de Flor de Jara juste de tête, resta près des planches à sa sortie. Manuel Diosleguarde alla le chercher et l’amena avec douceur au centre. 3 piques bien menée par Alberto Sandoval où le novillo montra plus de puissance que de bravoure, grattant le sol, poussant d’une seule corne et sortant seul. Manso, protestant au deuxième tiers également, mais noble dans la muleta de Diosleguarde qui livra des séries rythmées avec profondeur mais pas forcément croisées dans lesquelles le novillo répéta avec une certaine classe. Il perdit un possible trophée aux aciers.

4-« Ibareño » de Turquay sortit en piste avec un léger manque de force. Il fut économisé sous le fer avec seulement deux rencontres. Il poussa un peu dans un second temps à la première pique avant de fléchir à sa sortie. Après un salut de Daniel Sanchez, Montero fut dominé malgré son envie et laissa le novillo quasiment inédit dans le dernier tiers, manquant certes de transmission.

5-« Trembleño » de l’Astarac montra des signes de faiblesse et trainant un peu de l’arrière train après une glissade. Il fut protesté par une partie du public qui demande le changement. Deux rencontres allégées pour la forme. Malgré son handicap, le novillo montra un fond de noblesse. Appliqué, Diosleguarde tira le maximum de son adversaire avec douceur avant que son adversaire ne soit attiré par les planches. Il s’engagea et logea une belle épée récompensée d’un trophée.

6-« Año » de Agustinez d’origine Marqués de Villagodio fut accueilli par une larga de rodillas de Carlos Olsina et lia une belle série de véroniques sous la « Jota ». 3 rencontres et 2 piques où le toro ne s’employa pas non plus et se montra juste de force. Le biterrois montra de l’envie et lia une belle série avec sa volonté. Puis le toro exigeant, s’éteignit au moment où la musique se déclencha à la demande du public. Final a menos et épée sur le côté.

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