Vaillance de Juan de Castilla. GALERIE PHOTOS
Pour la seconde corrida de la journée, ce fut un superbe défilé de mode avec des toros de Doña Dolores Aguirre charpentés et d’une présentation remarquable. Fernando Robleño effectue sa tournée d’adieux mais a sans doute l’esprit tourné déjà au futur. Il fut chaleureusement ovationné à l’issue du paseo. La chaleur est de retour dans les arènes. 4/5 d’arènes environ avec beaucoup de monde autour des arènes également. Présidence : Bernard Sicet. Grâce à Onetoro, on a retrouvé une pendule à nouveau à l’heure. Premier grand tercio de piques de la féria.
Les toros de Dolores Aguirre, superbement présentés, ont manqué de bravoure, mansos la plupart, violent au cheval et sans émotion la plupart hormis ce grand toro « Cigarrero » numéro 55, novembre 2020 qui fut très brave pour un grand tercio de varas lors de quatre rencontres mais qui manqua de carburant durant la faena. Vuelta posthume cependant.
Fernando Robleño (palmas et silence) fut plutôt discret toute la tarde. Le toro d’ouverture réfléchit et se méfie des leurres. Puissant au cheval sans s’y employer, il manqua de race dans une faena prudente du madrilène. Face au quatrième partant seul au cheval et qui resta sur la défensive, Robleño ne le brusqua pas pour une faena sans réel contenu.
Damian Castaño (silence et silence) eut peu d’option avec son premier opposant qui rejoint les tablas après deux séries. Malgré les efforts du torero pour le déloger, il dut se résoudre à abréger, pour en finir comme il pouvait. Face au cinquième, il fit l’effort d’intéresser son Dolores peu combatif, fuyant en manso ses rencontres avec la cavalerie.
Juan de Castilla (ovation et silence) accueillit « Cigarrero » armé large, sortant fièrement, tête haute et la queue vers le ciel. 4 rencontres avec émotion et bravoure. La première pique fut appuyée et longue avec un combat dantesque. La quatrième déclencha la musique mettant tout les tendidos debout. Ovation au picador et salut des banderillos au deuxième tiers. Le colombien attaqua la faena à genoux et au centre pour un superbe début de faena. Puis le toro en panne d’essence s’agenouilla de façon surprenante, obligeant Juan de Castilla à abréger. Face à l’ultime plutôt violent, il fit l’effort pour l’intéresser en vain..