Saint Sever : la classe d’Alejandro Mora et le triomphe de Miguel Aguilar

Les Sanchez Fabres séduisent en matinée. GALERIE PHOTOS
Saint Sever-Alejandro Mora

Pour la 33ème semaine taurine et culturelle, la peña jeune Aficion de Saint Sever commence à avoir l’habitude de faire face à une météo capricieuse et humide. Le service de piste fut mis à contribution toute la journée pour tenir en état le ruedo. 

En matinée, les coquillas de Sanchez Fabres ont séduit les aficionados par leur caste et leur comportement pimenté. Bien présentés, ils mirent en difficultés les jeunes apprentis toreros français. 

Adam Samira (ovation après 2 avis) l’arlésien fut le plus en vue de la matinée. Il toréa avec une certaine élégance et lia des séries intéressantes des deux bords. Il perdit les trophées avec les armes.

Anaïs Taillade (ovation) de l’école taurine de Béziers connut une matinée difficile. Trop verte pour affronter ce type de bétail, elle reçut de nombreuses volteretas mais se releva toujours avec beaucoup de courage et fit front malgré les carences.

Tristan Espigue (aplausos) de l’école taurine Rhône Aficion fut moins convainquant que l’an passé. Il resta en dessous de ses capacités. Il oublia parfois de toréer son adversaire en pensant d’abord à l’esthétique. Il connut également quelques difficultés aux aciers.

Nino (1 oreille) du centre français de tauromachie affrontait son troisième novillo de sa jeune carrière du haut de ses 14ans. Il reçut son opposant par de véroniques allurées avant de montrer de la volonté et lia des séries méritantes. Il coupa une oreille après une entière basse mais efficace.

Le prix Félix Robert au triomphateur ne fut pas attribué.

Saint Sever-nino-galerie2017

GALERIE PHOTOS DE LA MATINEE

L’après midi, après l’annonce des prix des critiques taurins du Sud Ouest et le traditionnel repas de l’aficion au Cloître des Jacobins, la météo fut plus clémente et les averses se sont faites plus rares. Peu de monde dans les gradins. A l’issue du paseo, une minute de silence suivie par El Silencio à la trompette pour un recueillement pour toutes les personnes disparues cette année. 

A l’issue de la course, Philippe de Lapeyre El San Gilen, qui prit son alternative à Arles en octobre 1992 et qui avait troqué l’or pour l’argent il y a de nombreuses années et actuel directeur et professeur de l’Ecole Taurine de Béziers s’est coupé la coleta.

Saint Sever-El San Gilen-despedida

Erales de Navalrosal d’encaste Nuñez de présentation correcte, petits, justes de forces et manquant de caste, ne furent pas à la hauteur des coquillas de la matinée.

Alejandro Mora (1 oreille après avis) le neveu de Juan Mora fut le plus en vue de la tarde. Il marqua les aficionados par sa toreria et ses naturelles de face. Face à un adversaire noble mais fade où la musique ne résonna pas à juste raison, il montra beaucoup de classe et prit petit à petit le dessus pour livrer des naturelles de hautes tenues, avec templé, mais pincha avec les armes.

El Lauri (silence après avis) face à un animal difficile à fixer et cherchant les planches, le triomphateur des novilladas d’Andalousie fut discret et brouillon.

Yon Lamothe (ovation après 2 avis) le natif de Tartas reçut son adversaire par de véroniques ajustées mais qui montra rapidement son manque de force et son manque de combativité. Yon fut lui appliqué et sérieux, parvenant à sortir des séries méritantes.

Miguel Aguilar (2 oreilles) le jeune mexicain hérita d’un adversaire noble et avec du fond. Il lia des séries rythmées mais sans réellement commander la charge pourtant longue de son opposant. Son épée d’effet rapide fera tomber les deux mouchoirs généreux de la présidence.

Le prix des organisateurs du sud ouest fut partagé entre Alejandro Mora et Miguel Aguilar

Le prix du triomphateur fut décerné à Miguel Aguilar

Le Prix « In vino veritas » pour le meilleur torero al natural fut logiquement attribué à Alejandro Mora.

GALERIE PHOTOS DE LA TARDE

Saint Sever-Miguel Aguilar

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