Saint Perdon : seule oreille pour Joaquin Galdos d’une novillada sans concours

Vuelta pour Juan de Castilla. GALERIE PHOTOS
Saint Perdon_Joaquin Galdos

Quand arrive l’heure de la novillada des fêtes de Saint Perdon, il y a toujours un peu de nostalgie depuis que la novillada a été relocalisée aux arènes du Plumaçon. Le souvenir des fêtes de la Madeleine resurgit vite surtout quand la météo est aussi estivale qu’au mois de juillet. Forte chaleur et public regroupé essentiellement à l’ombre. Les aficionados sont sortis plutôt déçu de cette novillada qui ne s’est pas déroulée suivant les règles qu’exigent une concours. Le tercio de piques est normalement l’élément essentiel mais les mises en suerte furent très approximatives, seul 2 novillos furent mis à trois reprises face à la cavalerie, les autres prirent seulement les deux piques habituelles et réglementaires, les tercios de banderilles furent souvent abrégés (et par deux fois, le novillo n’eut pas le nombre minimale de banderilles). Il est vrai que les novillos n’ont pas non plus montré beaucoup de bravoure et de conviction dans ce premier tiers mais ils offrirent cependant des possibilités de triomphe à la muleta. Sans les échecs aux épées, le bilan comptable serait probablement plus élevé. A noter la bonne présentation de l’ensemble des novillos. A l’issue du paseo, une minute d’applaudissements fut respectée pour l’anniversaire des 30 ans de la mort de José Cubero « El Yiyo ». C’était le 30 août 1985 à Colmenar Viejo.

Louis Husson (silence après 2 avis et ovation) face à « Caobo » de Partido de Resina, discret sous le fer puis noblon mais fade, Louis se montra hésitant, alternant sans conviction à tribord et à bâbord, il reçut une voltereta qui ne l’aida pas à remonter à la surface. Il coucha le novillo à la limite du troisième avis. Face à « Farajido » d’El Cubo qui ira lui à trois reprises à la cavalerie mais qui fut mal piqué, il se montra un peu plus appliqué face à son noble adversaire qui mit bien la tête dans sa muleta. Le landais torée mieux, avec des séquences allurées, mais il reçut une nouvelle forte voltereta et finira sa faena seulement au courage avant de rejoindre l’infirmerie pour changer de pantalon et quelques points de suture.

Joaquin Galdos (ovation et 1 oreille) est certainement le novillero numéro un, avec un poignet et un dominio hors pair, soumettant tous ses adversaires. Face à « Inductor » de Parladé, qui poussa peu au cheval, le péruvien toréa avec classe, conduisant avec autorité et profondeur la charge suave de son adversaire. Joaquin a l’habitude de mettre de l’intensité dans ses faenas, mais il dut cette fois-ci s’adapter avec une musique trop douce. Il pincha par trois fois et vu s’envoler les trophées. Face à « Quitapienso » de l’Astarac qui reçut 3 piques en collant son corps au peto et sortant seul, Joaquin fut encore dominateur, soumettant son adversaire pourtant sans grande conviction et qui manqua de fond, faena une nouvelle fois sobre, dominatrice et pleine de classe. L’entière efficace lui rapporta un trophée.

Juan de Castilla (applaudissements et vuelta) hérita de « Caracorto » de Dolores Aguirre, un pur Atanasio, tant dans le physique que dans son comportement. Il se montra encasté, exigeant et compliqué, demandant souvent les papiers du jeune colombien qui fut méritant et volontaire. Face à l’ultime « Cateto » d’El Añadio, qui fut faible au premier tiers, mais qui montra par la suite de la noblesse et du fond, Juan de Castilla laissa une bonne impression, toréant avec douceur et conduisant avec profondeur la charge douce de son adversaire.

Saint Perdon_juan de castilla

Les prix au meilleur novillo et meilleur tercio de piques ne furent logiquement pas attribués.

GALERIE PHOTOS

Vidéo de Juan de Castilla de CITAR l’école supérieure de tauromachie

 

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