Louis Husson rate le coche. GALERIE PHOTOS
Après quelques jours d’accalmies, la chaleur est revenue sur les arènes du Sud Ouest. Le soleil était bien présent dans le ciel, mais sur la piste ce fut une tarde grise. Il n’y a pas eu cette rencontre entre l’homme et le toro pour ensoleiller le cœur des aficionados. A Hagetmau, on aime les novillos avec du moteur comme on aime entendre le défilé des vieilles voitures dans les rues, une tradition depuis plus de 40ans. Environ 2/3 d’arène.
Les novillos de José Escolar Gil, de présentation correcte dans le type de l’encaste, mais aux cornes très abimées pour la plupart, voire inquiétantes, furent maniables dans l’ensemble demandant à être toréer sur leur terrain, mais fades et sans fond ni race. Meilleur le quatrième brave et noble. Mais on attend plus de piquant et de transmission avec un lot d’Escolar.
Louis Husson (silence après avis et ovation après avis) ne fut pas dans un grand jour, trainant la jambe également, il ne fut pas en confiance face à son premier adversaire et resta sur la défensive. Face au meilleur novillo de l’après midi, qui alla à trois reprises à la cavalerie, poussant les deux premières avec bravoure et montrant de la noblesse par la suite, Louis fut appliqué et fut auteur de quelques belles séquences mais brèves et il ne domina jamais son adversaire qui lui tendait ses oreilles. Il tua mal les deux fois.
Andrés Roca Rey (ovation et 1 oreille) reste une valeur sûre pour tous les organisateurs. Malgré sa technique, il ne put rien tirer de son premier adversaire fade et sans charge. Face au cinquième qui ne montra pas plus de qualité que son premier, Andrés lui tira une à une les passes mais sans liaison et sans transmission. Il fut récompensé cependant d’une oreille après pétition minoritaire.
Alvaro Garcia (ovation après avis et silence après avis) n’aura pas laissé une grande impression aux aficionados, souvent distant et profilé, il resta discret lors de ses deux passages. Ces novillos semblaient vouloir être toréé sur leur terrain malgré leur fadeur, ce qui implique au torero de se croiser un maximum.
Les peñas hagetmautiennes ont remis le prix au meilleur picador, à Borja Munoz, de la cuadrilla de Louis Husson, piquant le quatrième exemplaire.