Fiesta campera de la Peña El Galo
Photo et CR : Thierry Ripoll (toreria.net pour vuelta)
Deux oreilles et la queue pour le torero arlésien, vuelta posthume pour “Saldes” N°06 de la ganaderia Malaga. Un cartel de luxe mais avec un invité surprise, un vent à décorner les bœufs qui torpilla la plupart des actuacciones, surtout du côté des toreros espagnols peu habitués au Mistral. Le franco-mexicain El Galo, dans son jardin venté des Alpilles, coupera une oreille à un excellent novillo de Pages-Mailhan.
Uceda Leal ouvrit ce dixième anniversaire de la peña El Galo fêté dans le cadre de la 6ème Feria des Tauromachies de Saint Etienne du Grès, face à un Gallon juste de forces. Le madrilène eut beaucoup de mal à trouver le sitio, y parvenant en fin de parcours avant de sécher avec les armes.
Esau Fernandez ne se confia pas du tout devant un novillo prédisposé de Colombeau qui restera totalement inédit, le torero de Camas l’évitant tout autant à l’épée.
Pas mal oublié des cartels cette année, Juan Leal s’est rappelé aux bons souvenirs de tous en réalisant une prestation intense, de haute tenue, essentiellement droitière, qui ira à mas, faisant fi des conditions météorologiques, pour trouver l’osmose avec un grand novillo de Malaga, fort justement primé d’un tour de piste, après une estocade en toda ley de l’arlésien qui fit sa vuelta accompagné de son fils Juan…
Une seconde pique n’aurait peut-être pas été superflue pour le représentant de la maison Durand, qui, humiliant peu avec ses charges vives et enracées, associées aux rafales, a débordé Lama De Gongora qui n’arrivera jamais à en prendre la mesure avant de l’occire d’une lame tombée au second essai.
Bousculé en posant sa troisième paire de banderilles au quiebro, El Galo devra réaliser sa faena avec une jambe meurtrie qui limitera ses déplacements mais qui le verra dessiner des séries de belles compositions sur les deux cotés d’un excellent novillo de Pages-Mailhan ovationné à l’arrastre.
Bien réceptionné de cape, le dernier se livrera sur les naturelles initiales de Lalo de Maria avant que celui-ci ne prenne la main droite et perde le contrôle devant un second Pages-Mailhan qui le mit en difficultés par ses charges vives, le nîmois abrégeant d’une épée efficace.
Y ont été combattus des novillos des ganaderias françaises de Colombeau (2°), Roland Durand (4°), Gallon Frères (1er), Malaga (3°) et Pages-Mailhan (5° et 6°), de jeu et comportement varié, meilleur celui de Pierre Henri Callet honoré d’un tour de piste posthume.
–José Ignacio Uceda Leal (Silence)
–Esau Fernandez (Silence)
–Juan Leal (Deux oreilles y rabo, vuelta au novillo)
–Francisco Lama de Gongora (Silence)
–André Lagravere “El Galo” (Oreille)
–Lalo de Maria (Silence)
Pst : Jean Mangion. Soleil et mistral violent avec rafales, plein apparent sur les tendidos. A l’issue du paseillo, El Galo et Lalo de Maria ont rendu un hommage et remis un trophée à Jean-Louis Ayme “Termite”, mozo de espada d’exception. Sofiane et Jean-Loup Aillet ont officié aux piques. Prix au meilleur torero, remis en piste à la fin du festejo par Jean Mangion, maire de la cité à Juan Leal.