Et le retour d’un jour de Juan Bautista (vidéo)
Photo et CR : Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)
Mano a mano débuté magistralement par un Jean-Baptiste Jalabert revenu pour un jour « Juan Bautista » après six ans sans toréer, comme si sa dernière corrida fut hier, enflammant d’entrée le Palio avec un toreo au ralenti et relâché. Son jeune protégé ne lâcha rien et sorti en triomphe aux côtés de son mentor. Seul petit bémol à cette course d’émotion partagée, l’ordre de sortie des toros, les Juan Pedro Domecq n’étant pas au rendez-vous pour un final qui aurait dû aller à mas… Standing ovation pour les deux toreros avant la sortie du 1er toro.
Ouverture avec un moment de bonheur partagé entre Juan Bautista et le public, venu pour ces retrouvailles. Le Jandilla, à la noblesse idéale et de classe, se livrant sans retenue dans la muleta au ralenti de l’arlésien qui en tira le meilleur parti possible avant une estocade al recibir qui fit se lever les gradins. Le second, du fer de La Quinta, s’avéra plus exigeant. Il fut entrepris avec domination et allure sur les deux bords pour lui imposer une faena qui finira par le voir embestir avec plus de fond dans les ultimes tendas avant un second recibir réussi. Juan Bautista reçu son Juanpedro d’une véronique à genoux avant de gagner le centre. Après un quite por colleras avec Marco Perez, le toro s’avéra juste de forces, brusque et de guère de fond, un peu meilleur à gauche, infligeant même un plat de corne dans la poitrine du torero en toute fin d’une faena plus technique qu’enjouée, conclue d’une lame habile.
Marco Perez dut conserver dans son leurre un Jandilla noble mais limité en forces qu’il conduira exclusivement à tribord avec des séquences de belles compositions avant de conclure d’un recibir au second envoi. Son La Quinta sorti avec du pétard mais y laissa pas mal de forces au premier tercio, d’autant il amorça un violent début de vuelta de campana. Marco Perez fut contraint de le toréer a mi-hauteur, sans l’obliger mais avec beaucoup de maîtrise, donnant de l’importance sur des séries d’un niveau supérieur, telles ses naturelles de la main droite avant un final enlevé et une estocade impeccable. Le joli jabonero de Domecq passa par un quite por saltilleras avant un tercio de banderilles supérieur de Mehdi Savalli, ovationné et souligné par la banda de musica. Après une première série prometteuse, le toro s’est éteint progressivement jusqu’à finir arrêté, le protégé de Jean-Baptiste insistant pour lui arracher les passes, trop même, l’ensemble finissant dans l’anonymat…
Deux toros de Jandilla, d’une pique bien prise, nobles, idéal le 1er, plus distrait le second qu’il fallait retenir. Deux de La Quinta, un peu plus exigeant celui de Juan Bautista, de bonne composition l’autre mais juste de forces et de race et deux de Juan Pedro Domecq, compliqué le 1er, vite éteint le jabonero… Des toros légers, de comportements variés, permettant les faenas espérées à l’exception des Juan Pedro, plus forts et décevants, tous prenant leur pique sans rechigner
–Jean Baptiste Jalabert « Juan Bautista » (deux oreilles et rabo, oreille et vuelta fêtée)
–Marco Perez (Oreille, deux oreilles et silence)
Pst : J. Cervantès. Sobresalientes : Miguel Angel Sanchez « No hay billets » sous un très chaud soleil. Remise de souvenirs en hommage à cette corrida particulière par Mr. François Bernardini, maire d’Istres en présence de P. De Carolis, maire d’Arles, de la reine d’Arles et d’élus istréens… Salut de Mehdi Savalli au 6eme.