Déception malgré une belle présentation
Photo et CR : Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)
Jusqu’au bout de l’ennui si l’on excepte les applaudissements lors de l’arrastre du superbe 1er novillo de Partido de Resina, la plus forte ovation fut pour le solo du trompettiste de la peña musicale entre le 5° et le 6° novillo. C’est dire !!!
Tous, superbement présentés dans leur type, avec quelques variations, les Partido de Resina et les Prieto de la Cal n’ont pas répondu aux attentes des aficionados, d’autant qu’en face l’opposition fut plus que légère, Joao d’Alva se montrant un peu en dessus, confirmant surtout qu’il assurera en très bon chef de lidia…
Joao d’Alva ira attendre à porta gayola son 1er, du fer de Partido de Resina, un novillo tres dans le type, avec beaucoup de présence lors des deux premiers tiers, faisant voler le piquero de turno lors d’une arrancada très appuyée. Le portugais devant s’employer pour poser les banderilles… Exigeant, se livrant bien sur une belle série droitière, il passa ensuite en mode plus réfléchit avec un novillero qui le douta en passant à gauche, la suite allant à menos avant une entière très longue d’effet. Palmas au picador pour son application face au noir Prieto de La Cal avant un tercio de banderilles plus entretenu à charge de Joao d’Alva. La suite sera moins entretenue, le novillero ne trouvant jamais la solution devant un adversaire exigeant, court et violent des deux côtés. Conclusion par une lame entière, suivie de deux descabellos.
Sortie impétueuse du second que Victor Barroso réceptionna d’une larga de rodilla, le Partido de Resina qui se jeta dans le capote avant deux charges avec alegria face au groupe équestre. Il y en aura bien moins au dernier tiers avec un novillo soso qui sort la tête en l’air de la muleta et un torero sans recours, prenant le périphérique pour loger l’épée à la 4eme tentative. Le jabonero arrivera au dernier tiers sans forces ni moteur après ses trois rencontres avec la cavalerie, le novillero du Puerto de Santa María insistant laborieusement avant un desplante malvenu, tout comme le fait de saluer après un nouvel fracaso avec les armes.
Protesté pour sa faiblesse récurrente, le 3eme, s’affala sous le peto avec maintes génuflexions mais fut maintenu en piste, ou dans la muleta prudente mais allurée de Gonçalo Alves, il afficha un joli fond d’une fade noblesse, l’ensemble ne transmettant rien et conclut de ¾ de lame habile. Après trois rencontres anodines, le portugais écouta quelques applaudissements pour son tercio de banderilles. Après un brindis au ganadero Tomás Prieto de la Cal, il ne sembla pas du tout inspiré par un novillo noblote mais soso, qu’il expédiera de ¾ de lame à l’écarté après deux, trois enchaînements prudents. Ce qui ne l’empêchera pas de venir saluer de sa propre initiative !!!!
Trois novillos de Partido de Resina (ex Pablo Romero) et trois de Prieto de la Cal, arrivant pratiquement tous éteint au dernier tiers après des tercios de piques qui laissèrent sur leur faim le public, les Pablo y allant deux fois avec alegria mais sans plus, les Veragua trois fois mais au petit trop et sans s’y employer vraiment… les deux derniers y laissant tout de même pas mal de forces.
–Joao Ricardo Paixao Da Silva « Joao D’Alva » (Silence après avis et salut)
–Victor Barroso (Silence et salut !!!)
–Gonçalo Alves (Salut et salut !!!)
-Pst : B. Pince. Ciel grisouillé et environ une demi arène. Helder Pires, reçu un puntazo de 5cms dans la cuisse gauche après avoir été spectaculairement désarçonné par le 1er novillo qui le repris au sol. Avant le paseillo, il a été annoncé que le banderillero David Adalid, qui avait la veille remporté le prix, avait décidé dans un joli geste, d’en reverser la somme pour l’ajouter au prix de cette seconde novillada. A l’issue de la course les trophées ont été remis en piste. Pepe Luis Cirugeda a été déclaré vainqueur de cette édition, remportant l’Oreille d’Or, Joao d’Alva a été invité à venir être ovationné pour son investissement durant ces deux tardes, le prix à la meilleure ganadería restant desierto comme la veille, et enfin, celui à la meilleure cuadrilla est allé à celle de Victor Barroso (David Adalid, Marco Galan, Jorge Pardo)