Lors de son encerrona. GALERIE PHOTOS
Sébastien Castella avait choisi les arènes de Bayonne pour fêter sa 25ème année d’alternative par une encerrona. Un geste pour les bayonnais, seul face à six toros de ganaderias différentes. Les toros ne l’ont pas aidé à fêter cet anniversaire. Seul le dernier toro de la ganaderia de Pedraza de Yeltes a montré du caractère et de l’intérêt. Cependant la tarde est allée à mas. Le biterrois fit l’effort et se montra à la hauteur des attentes du public de Lachepaillet. Il tira le maximum de ses adversaires. Mais comme souvent ses derniers temps, il rencontra des difficultés avec le maniement des épées. Ses faenas souvent trop rallongées ne l’aidant pas forcément car les toros arrivent trop souvent éteints lors de l’estocade. Plus de ¾ d’arènes, cela faisait longtemps que les arènes bayonnaises n’étaient pas aussi garnies. Temps estival. Présidence : Christophe Robin. Sobresalientes : Alvaro de la Calle et Antonio Fernandez Pineda. 3 heures de course.
Les Toros de Jandilla (1er et 4ème), Domingo Hernandez (3ème et 5ème) et Pedraza de Yeltes (2ème et 6ème) juste en présentation, ont souvent manqué de force et de race. Les Domingo Hernandez furent nobles mais sans grand caractère. L’ultime de Pedraza de Yeltes encasté fut le plus intéressant mais alla a menos.
Sébastien Castella (silence après avis, silence, silence après avis, 1 oreille après avis, 2 oreilles et 1 oreille après 2 avis) reçut par véronique le premier toro de Jandilla qui fut économisé sous le fer avec deux picatazos pour la forme. Il sut tirer le meilleur de son adversaire en liant des muletazos doux et temple malgré le manque de fond et de transmission de l’animal. Pinchazo et entière de côté. Face au second, un toro de Pedraza qui jeta les pattes avant au cheval, il fut sans grande option. Un toro sans race et court de charge. Il sécha avec le descabello. Le troisième, de Domingo Hernandez fut faible mais noble. Castella tenta de lancer enfin la tarde avec un début de faena à genoux après un joli quite par des véroniques ajustées. Il servit de bons passages sur les deux bords et perdit peut-être un trophée avec des armes qui déraillent encore. Après la pause fraicheur, la tarde va enfin monter crescendo. Il fit l’effort de soigner la lidia avant le salut de Chacon aux banderilles. Paradoxalement il coupa la première oreille après une faena moins aboutie, plus profilée avant de réduire les terrains face au Jandilla. Mais l’épée après pinchazo fut entière et bien placée. Avec le cinquième de Domingo Hernandez, il montra de la variété. Il partagea les banderilles avec José Chacon et Rafael Viotti pour un quiebro au centre de la piste. Par la suite, il débuta par des statuaires sans bouger d’un centimètre qui déclenchèrent la musique. Après de bonnes séries droitières, la faena baissa d’intensité et il conclut d’une ½ lame suffisante et obtint deux oreilles généreuses. Arrive enfin, le meilleur pour la fin, un toro de Pedraza qui remate fort sur et au-dessus des burladeros. Castella le mit en suerte avec de la distance mais le Pedraza ne se livra pas au cheval. Par la suite il vint avec force et caste dans la muleta et qui mit à l’épreuve le français. Il fit l’effort malgré la fatigue et répondit avec brio avant que le Pedraza ne baissa de régime et se dégonfla. ½ lame en conclusion et un trophée pour conclure sur une bonne note son encerrona.
