Vuelta pour Juan Molas. GALERIE PHOTOS
La novillada des fêtes des Soustons a démarré avec quelques minutes de retard mais il a manqué du monde dans les tendidos malgré le beau temps et des températures agréables. Les organisateurs ont tenté le pari d’un cartel 100% français et d’un desafio entre deux ganaderias du Sud-Est. En concurrence avec Parentis, cela n’a pas permis de faire déplacer les aficionados. La présentation des novillos fut décevante avec un manque de sérieux en armures. En revanche, il fut appréciable d’avoir une présidence sérieuse malgré le contexte de l’arène et la particularité d’avoir la fête foraine autour des gradins. Elle imposa deux rencontres obligatoires au cheval, fut rigoureuse avec les avis et les récompenses. A noter également l’originalité des clarines avec un trompettiste et un tromboniste. Présidence : François Sourbié. 4/10 d’arène.
Les novillos de Fernay y sus hijas, ont dominé ceux de la famille Fano au niveau comportement. Ils sont sortis en 2ème, 3ème et 4ème position, ont montré de la noblesse malgré un gabarit très (et trop) léger. Les novillos de Fano (1er, 5ème et 6ème) du fer du Vieux Sulauze, plus massifs et moins mobiles, posant plus de difficultés, ont quelque peu déçu. Peu de présence pour l’ensemble au premier tiers malgré les deux rencontres obligatoires.
Juan Molas (ovation et vuelta) accueillit par véronique son exemplaire de Fano. Juste de force, le novillo fléchit sous le fer. Molas débuta par le bas puis s’appliqua à tirer le maximum d’un opposant sans grande qualité et qui se défend. Malgré quelques gestes allurés, il resta brouillon. Face à un très léger exemplaire de Fernay, le plus compliqué des trois à manier avec des tendances à fuir, il distilla quelques muletazos avec de la personnalité et autorité mais sans s’imposer réellement. Entière al recibir en conclusion. Pétition et vuelta fêtée.
Clément Hargous (ovation après 2 avis et ovation après 2 avis) montra de l’envie en réceptionnant le premier Fernay par trois largas de rodillas. Il fit l’effort de soigner la mise en suerte avant de banderiller de façon approximative. Il ne profita que partiellement des qualités de son adversaire, noble et mobile, perdant du terrain sur les séries pour une faena en dessous des qualités du Fernay. Il partit attendre le novillo de Fano à porta gayola puis banderilla avec un peu plus de réussite qu’à son premier passage. Il fut volontaire mais trouva difficilement les solutions malgré son implication. Il sécha à deux reprises avec les aciers et descabello.
Victor Clauzel (2 oreilles et silence) après deux premiers tercios discrets, partit au centre pour débuter sa faena par des cambiadas avec la main gauche. Il profita de la belle noblesse du Fernay pour lier des séries rythmées sur les deux bords mais peu croisées. La faena ira cependant a mas et logea une belle épée engagée. Face à l’ultime de Fano, mal piqué, il resta discret passant de bâbord à tribord sans trouvant le bon rythme. L’épée ressort et conclut au descabello avant sa sortie en triomphe.