Saint Sever : Juan Bautista triomphe pour le cinquantenaire de Victorino Martin

Blessure de Thomas Dufau. GALERIE PHOTOS
Saint Sever - Juan Bautista - Goyesque - Victorino

Voici 50 ans que les frères Martin Andrés ont acquis l’intégralité du fer d’Albasserada. Durant ces 50ans, ils ont peaufiné leur ganaderia pour arriver aujourd’hui à un fer de légende. L’indulto du toro Velador à Madrid en 1982 fut la plus grande reconnaissance. Il est étonnant que personne dans le mundillo n’ait pensé à rendre hommage à cette ganaderia. C’est donc Henri Tilhet, grand ami de Victorino, propriétaire de la ganaderia Dargelos et gérant de l’entreprise Sopecal qui décida de l’honorer et créa avec l’aide de la peña Saint Jean cette corrida Goyesque. Les aficionados aiment cette devise bleu et incarnat, pour preuve, l’arène Henri Capdeville était quasiment pleine pour cet évènement, ce qui n’arrive pas souvent à Saint Sever. L’artiste Loren avait décoré les tablas, repeintes en gris comme le pelage des Victorino avec de superbes œuvres sur les burladeros. Le temps était aussi idéal pour souffler les bougies. Mais la blessure de Thomas Dufau, tendon de la main gauche sectionné (il sera opéré dès ce lundi à Bayonne) a quelque peu gâché cette fête.

Saint Sever - Victorino-goyesque-galerie

Les toros de Victorino Martin, de bonne présentation, hormis le premier, eurent des comportements variés, bravitos sous le fer, exigeants et compliqués dans la muleta, ils furent fidèles à leur réputation, aimant frôler les chevilles sur leurs passages, mais manquant un peu de transmission dans leurs charges. Ils ne furent pas ces bonbons que certains raffolent avec le gâteau d’anniversaire.

Thomas Dufau (1 oreille avec blessure) amena le deuxième toro vers le centre avant d’aller à trois reprises à la cavalerie avec une certaine fixité au peto mais en poussant peu. A la muleta, « Ambobado » est exigeant et serre le torero du Frêche qui reçut un puntazo au pouce gauche, souffrant énormement, il logea une épée efficace avant de rejoindre l’infirmerie. L’oreille fut accordée par une présidence de sympathie alors que personne ne la demandait. Tendon sectionné, il ne revint pas en piste, laissant Juan Bautista avec les autres Victorino.

Juan Bautista (1 oreille, silence, silence, ovation et 2 oreilles) Face au premier qu’il reçut avec douceur, s’éteignant sous le peto, l’arlésien fut appliqué mais la faena ne monta pas en intensité. Il reçut une oreillette très peu demandée par le public. Thomas blessé, il enchaina les quatres toros restant. Le troisième sortit de façon bondissante, puis envoya balader le tableau du burladero. Juan Bautista abrégea rapidement face à un animal compliqué, court de charge et dangereux. Le quatrième renversa la cavalerie à la première rencontre mais s’employa peu à la seconde. Exigeant, « Mercochudo » fit reculer Jean Baptiste, manquant de confiance mais combattant sans démériter. Le cinquième répéta avec rythme dans le capote élégant de l’arlésien, museau au sol. Bravito au cheval, il montra de la noblesse piquante au dernier tiers mais manquant de transmission. Faena appliquée, avec de bonnes séquences mais de façon irrégulière et manquant aussi de transmission. Le sixième fut le meilleur toro de l’après midi, humiliant avec classe mais avec un peu de fadeur, Jean Baptiste, techniquement efficace, livra de belles naturelles profondes parfois profilées, s’imposant, mais le tout manqua une nouvelle fois de chispa. Entière al recibir sur le coté. Le public demanda l’oreille et en obtint deux pour le prix d’une.

Salut de Marco Leal au quatrième et Morenito d’Arles au sixième.

Juan Bautista sortit par la grande porte mais à pied par respect à son compeñero blessé. Lot intéressant de Victorino Martin, très exigeant pour les toreros, pour la dernière corrida de la temporada 2015.

GALERIE PHOTOS

 

http://fr.feria.tv/video-3263_saint-sever–cinquantenaire-victorino.html

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