Istres : samedi, sérieuse après midi avec les toros du Curé de Valverde

Juan Leal coupe trois oreilles (résumé vidéo)
Istres-Curé-Juan leal

Photo et CR : Thierry Rippol (Toreria.net pour vuelta)

Les Valverde c’est du sérieux Et le salut de JP Odet, le mayoral à la fin de la course, vint le confirmer. Un lot solide avec quelques tercios de piques spectaculaires pour les 1er, 2° et surtout pour le 4° qui permit à J.A. Carbonell d’écouter une belle ovation et la musique pour souligner la 3° pique et surtout le prix décerné au meilleur piquero. Un 4°, « cubetisto », N°13 qui fut honoré d’un tour de piste posthume, surtout pour son comportement au cheval. Si l’on excepte le 1er et à un degré moindre le second, les Valverde sont sortis superbement armés, et plus pour le 3°, aucune corne ne s’abimant lors des coups violent donnés dans les burladeros…. Au dernier tiers, ce fut plus irrégulier avec une certaine tendance à s’éteindre avec quelques problèmes de pattes pour certain, le dernier plus « suave » et la corne gauche du 1er ont permis quelques séquences de bon toreo. Juan Leal, qui remplaçait M. Vanegas a été le grand triomphateur de l’après-midi, surtout grâce à son courage démesuré, Morenito de Aranda se mit en valeur devant le toro d’ouverture tandis que Pepe Moral n’y était pas….

Pst : C Roche 14 piques  Prix au meilleur torero décerné à Juan Leal. Plein apparent sous un ciel voilé.

Six toros du Curé de Valverde, propriété de Jean Luc Couturier

Jesús Martínez Barrios « Morenito de Aranda » (Oreille et silence) Deux piques en s’élançant de loin et en s’y employant, le 1er offrit deux superbes séries de naturelles à Morenito de Aranda qui dut composer avec un toro qui fléchit plusieurs fois mettant un bemol à son bon comportement à droite. Son second, gratifié un peu généreusement d’un tour de piste posthume, ira trois fois au cheval de façon plus spectaculaire que brave, et se livra de bonne manière à droite en tout début de faena, avant de vite réduire ses charges, la gauche étant moins évidente.

José Moral Fernández « Pepe Moral » (Silence après avis et silence avec pitos et deux avis) Trois superbes piques pour le second en augmentant les distances qui valurent une belle ovation, mais au dernier tiers il sera vite éteint, d’autant que Pepe Moral resta dans l’anonymat. Le cinquième fut le moins intéressant du lot, ne s’employant jamais ni au cheval ni à la muleta et le sévillan ne se réconcilia pas avec le public du Palio, d’autant qu’il connut un nouvel échec à l’épée et un autre fracaso avec le descabello.

Steeven Groux « Juan Leal » (Deux oreilles et oreille) Impressionnant de pitons, le 3° le fut moins au cheval et Juan Leal ira l’attendre de deux cambiadas serrées au centre du ruedo, restant insensible à la menace des deux aigus, y allant avec un courage autant démesuré que l’armure du Valverde aux intentions pas toujours claires. On pourra néanmoins regretter qu’il n’affine pas toreo car il en a les moyens et le fait voir par moment. Epée en s’engageant. Le dernier sera plus anodin face à la cavalerie et l’arlésien entamera sa faena en le citant de loin, à genoux pour lier une superbe série de derechazos. Noble mais gêné par des handicaps des deux trains, il contraint plus Juan Leal à toréer dans le berceau, ce qu’il fit comme un funambule sur le fil… du rasoir.


 

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