Beaucaire : Manolo Vanegas le plus en vue d’une décevante novillada

Triple vuelta pour Vanegas. Une pour Soler
Beaucaire_Manolo Vanegas

Photo et CR: Toreria.net pour Vuelta

Manolo Vanegas s’est vu véritablement voler une oreille par un palco plus imbu de sa personne que respectueux du règlement, ne se levant même pas pour saluer les toreros comme le veut le protocole. Il écoutera une bronca majuscule pour avoir refusé une oreille demandée plus que majoritairement par le public tout entier et quittera l’arène sous les hués…. Pour l’essentiel, c’est-à-dire les novillos d’Hubert Yonnet pour lequel une minute d’applaudissement fut respectée à l’issue du paseillo à sa mémoire, pas beaucoup de satisfaction a retenir, deux s’employant au cheval, le 4° et le 6°, les deux les plus intéressants du lot mais trop partiellement exploités par V. Soler et G. Valencia, les autre manquant de forces, surtout les trois premiers et de race dans l’ensemble. Physiquement les trois derniers furent les mieux présentés, le 1er et 3°, bien armés, manquant de rondeur…. Coté toreros, le vénézuélien survola ce cartel international devant l’espagnol venu en remplacement de L. Ferrani insuffisamment remis de sa blessure de Tarascon, le castellonense se montrant volontaire et décidé mais sans vraiment s’investir. Quant au colombien il eut du mal à s’imposer devant ses deux adversaires. un tiers d’arènes, ¼ d’heure de retard au démarrage à cause des fouilles de sécurité. Agression sonore d’une poignée d’hystériques méprisants durant deux lidias y pico, laissée agir incompréhensiblement et impunément à 5m des arènes

Vicente Soler (ovation et vuelta) Le 1er sauta dans le callejon avant deux simulacres de piques et avant un bon tercio de banderilles de V. Soler. Sa faena, brindée à L. Ferrani, fut honnête face à un adversaire sans forces qui se défendait sur place et de façon plus accentuée à gauche. Le 4° s’employa à la première pique faisant chuter le picador de turno qui lui proposa une seconde belle rencontre. Le novillero espagnol invita son homologue vénézuélien a partager les palos pour un bon tercio applaudit. Il conclut d’une épée habile un trasteo sans grande retombée par son manque d’engagement face à un novillo qu’il fallait toréer tout simplement et qui se lassa peu à peu pour ne pas avoir été vraiment maitrisé.

Manolo Vanegas (double vuelta et vuelta après avis) Le second, plus habillé comme un Torrestrella que comme un Yonnet, alla faire un tour dans la contre-piste après une belle réception à la cape. Juste de forces il prit une bonne ration de fer avant une seconde rencontre pour la forme. Court de charge et pire à gauche, il finira par s’ouvrir dans la muleta de M. Vanegas qui lui allongera la charge sur le coté gauche et lui offrira de superbes muletazos sur l’autre bord en s’impliquant jusqu’à une spectaculaire voltereta. Conclusion engagée d’une entière caidita sin puntilla qui fit sortir une nuée de mouchoirs blancs…. En vain. Avec le joli 5°, limité en forces et manso, il fit donner deux picotazos avant de banderiller avec V. Soler et d’entendre une belle ovation. Au dernier tiers, il s’appliqua pour lier d’excellentes séries templées et ajustées mais la soseria du Yonnet empêcha la faena de décoller. Il conclut d’une entière au 2° essai.

Guillermo Valencia (silence après avis et silence) Le faible 3° fut piqué deux fois sans relief et sa faena brindée à Ph. Cuillé. G. Valencia n’arriva pas à le fixer et dut se contenter d’accompagner ses charges désordonnées, tête haute et sans se livrer, le novillo prenant même l’ascendant sur l’homme jusqu’à lui donner quelques uppercuts au final. Demi-lame au 3° essai pour conclure. Le dernier fit impression d’entrée et surtout sur la cuadrilla du colombien qui rendra feuille blanche. Il poussa à la première rencontre et y retourna allégrement une seconde fois après les tergiversations d’un picador cherchant le sitio… Au dernier tiers il aurait fallut une muleta plus ferme, le novillo laissant apercevoir des possibilités sur quelques muletazos bien que se livrant peu aux sollicitations mais qui sentant son adversaire à portée une fois, le crocheta en un éclair, la corne ne pénétrant pas par miracle. G. Valencia finissant par deux séries allurées avant une lame efficace.

 

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